1 - Haiku d'Angélique et Régine sur Asialyst vendredi…
https://soundcloud.com/ivan-546966006/haiku-yu-jie-jin-angelique-et-shu-mi-liu-regine-pour-asialyst-16-dec
https://soundcloud.com/ivan-546966006/haiku-yu-jie-jin-angelique-et-shu-mi-liu-regine-pour-asialyst-16-dec
2 - Nous allons construire aujourd'hui le conducteur de l'émission et engager le processus de montage... élaborer les transitions... la conclusion à partir de l'introduction suivante.
3 - distribution du travail de montage
4 - le jingle ?
5 - le point sur vos documentaires...
5 - le point sur vos documentaires...
6 - Il faut faire une version non doublée de Chen yi-wen.
8 - Lucrèce Borgia de Victor Hugo. Pièce jouée à Taipei les 25, 26, 27 décembre. Interview de Fanny Perreau ?
Conducteur d'émission
provisoire
Sans musique (ni jingle, ni virgule sonore, ni chanson de transition)
Titre
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Capitale de la peine capitale (?)
(Les) Derniers jours
à Taipei (?)
La Peine de mort à laquelle vous n’avez pas pensé ( ?)
Peine perdue
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Introduction du documentaire (titre sujet,
événement, interlocuteurs)
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Le Dernier
jour d'un condamné, la fameuse pièce abolitionniste de Victor Hugo, a
été mise en scène, le 10 octobre 2015, à Taipei, la capitale
de Taiwan, journée mondiale en faveur de l’abolition de la peine de mort.
Cette pièce
n'est pas un événement anodin. En effet, le thème est un sujet d'autant
plus sensible que la peine de mort n'est pas encore abolie sur l'île.
Taiwan fait partie de la cinquantaine de pays qui restent dans le monde
à pratiquer encore la peine capitale.
C'est d'autant
plus étonnant que le pays, même s'il n'est pas reconnu par l'ONU, est une authentique
démocratie. En comparaison de ses voisins d'Asie du sud, l'île
est en avance sur bien des aspects concernant les droits de l'homme.
Taiwan, par exemple, est le premier pays d'Asie, à favoriser la
reconnaissance des homosexuels. Sa capitale, Taipei a été le premier pays
d'Asie à accueillir une gay pride en 2003.
Alors
pourquoi, dans ce pays si tolérant par ailleurs, cette crispation autour
de la question de la peine de mort ?
Nous avons
d’abord rencontré le metteur en scène de la pièce de Victor Hugo, le Dernier jour d’un condamné pour
faire la lumière sur cette question.
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Témoignages
Adaptation
de la pièce de Victor Hugo.
chen yi wen
|
Le roman de VH est le monologue d’un condamné
rédigé sous forme de journal intime. Nous voudrions savoir pourquoi vous avez
choisi de passer aux dialogues ? Par exemple, le condamné dialogue avec sa
famille, son ami, sa fille, etc. Pourquoi faire un tel changement ?
Chen Yi-wen
: En
effet, une grande partie de ce roman se concentre sur les sentiments du
personnage. L’écrivain s’est mis à la place du condamné. C’est donc plutôt un
homme solidaire qui raconte son histoire, ses souffrances, ses sentiments.
Pourtant, si l’on veut transformer ce roman en une pièce de théâtre, on va
mettre en scène très probablement un personnage monologuant. Mais, à mon
avis, cette représentation théâtrale n’est pas idéale. Le théâtre ne se fait
pas seulement avec un seul personnage qui ne cesse de parler. L’une des
raisons est donc que j’aimerais qu'il y ait une tension théâtrale, des
dialogues et différents personnages. La deuxième raison, c’est que
j’aimerais mettre en scène ce roman dans le cadre social taïwanais. Je
voudrais que l’histoire ait lieu à Taïwan et que les spectateurs aient
l’impression que l’histoire se passe autour de nous. C’est pour ces 2 raisons
que j’ai fait cette adaptation. Quand je lisais ce roman, ce qui m’a touché
le plus, ce sont les rencontres avec les autres personnages. Même si dans le
roman, c’est le condamné qui raconte son histoire, nous savons qu’on lui rend
visite, par exemple, qu'un homme vient mesurer la taille de sa cellule, ou
qu'un autre vient le chercher, etc. C’est pourtant toutes ces rencontres qui
me permettent de voir les attitudes des autres envers le condamné et ce dont
il éprouve dans ces situations. Ce n’est pas tout à fait ce que l’on peut
lire dans son journal. C’est l'occasion pour moi d'ajouter des scènes de
visites. Dans le roman, le condamné évoque sa fille. Il exprime son
attachement. Mais il évoque à peine sa mère ou sa femme. Or, pour moi, pour
remettre ce texte dans un cadre taïwanais, je voulais qu’il rencontre les
autres personnages importants de sa vie. C'est pourquoi j’ai choisi de mettre
en scène son ami, sa femme, et sa mère.
Elizabeth : on
a beaucoup écrit sur le sujet de la peine de mort, ils ont écrit
beaucoup d’articles pour expliquer les raisons pour les quelles ils
étaient favorables à la peine de mort. Vous pour quelles raisons avez-vous
choisi l'œuvre de Victor Hugo plutôt qu'une autre ? Quelle est votre
intention en choisissant cette œuvre puisque ces dernières années de
nombreux écrivains ont traité cette question ?
Chen Yi-wen : Euh... Il ne faut
pas dire que je ne me préoccupe que de Victor Hugo. Tout est possible... Je
n'ai rien contre Camus ! Sa « Réflexion sur la guillotine », je
trouve que c’est un très bon livre. Mais pour moi, « Réflexion de la
guillotine » est un débat très rationnel (很理性的探討) qui se fonde sur une démonstration construite
avec des arguments solides. Par exemple, premier argument : la peine de
mort peut-elle dissuader le criminel ? deuxième argument : Doit-on donner au
gouvernement un pouvoir aussi grand que celui-là (le droit d'exercer la
peine de mort). Ce débat s'appuie sur des moyens rationnels, par contre, le
roman de Hugo s'appuie sur l’expérience (遭遇) humaine, je trouve cela très important. Il ne fait pas de
discours raisonnable... Pour être honnête, je dirais qu'il ne m’a pas fallu
un an pour rédiger le scénario, il ne nous a pas non plus fallu trop de temps
pour répéter. On meurt de fatigue à force d'argumenter. Autant démolir
le théâtre et mettre des sièges pour discuter raisonnablement. Je crois à
la puissance du théâtre. J’espère que, après avoir regardé cette pièce,
tous les spectateurs, surtout les jeunes, peuvent avoir une vision plus vaste
(多一點觸角) et des sentiments plus
profonds (感觸), ou bien une
sensibilité plus grande (感性) quand
ils penseront désormais à la peine de mort - mais pas forcément dépourvu
de rationalité (理性). Ce
que j’espère n’est pas un débat sans réflexion. Souvent, on se dispute sans
réfléchir. Telle est la différence. (traduction Angélique)
|
Commentaires de transition : introduction de Sarah Wandy.
L’universalité des droits de l’homme
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M.
Chen Yi-wen, en tant que dramaturge et comédien, sollicite notre
empathie et fait appel à nos émotions pour aborder la question de la peine de
mort. Il croit en la puissance du théâtre pour provoquer la réflexion. Ce
travail de mise en scène n’exclut pas des méthodes de sensibilisation plus
rationnelle bien sûr. Nous avons rencontré des acteurs de cette lutte en
faveur de l’abolition dont l’engagement s’appuie sur le dialogue, la
pédagogie et l’information.
Nous
avons d’abord rencontré Sarah Wandy, diplomate et spécialiste des droits de
l’homme. Elle a bien voulu nous donner la position de la France sur la
question de la peine de mort. Pour elle, la nécessité de l’abolition passe
par le caractère universel des droits de l’homme.
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Temps approximatif
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Présentation de Sarah
Wandy : 0’-0’ 29’’
L’origine des droits de
l’homme : 0’ 50’’ - 2’50’’ (3’12’’)
Le droit à la vie :
3’48’’ – 5’ 50’’
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Commentaires de transition : introduction de Lin Xin-yi
La particularité des de la peine de mort à Taiwan
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Sarah
Wandy, parce qu’elle est diplomate, n’a pas souhaité, ce prononcé sur la
situation taïwanaise à l’égard de la peine de mort. Elle nous a en revanche
proposé de rencontrer Mme Lin Xin-yi, directrice de la TAEDP (Taiwan
Alliance to End the Death Penalty), une association taiwanaise qui milite
pour l'abolition de la peine de mort. Madame Lin partage sans doute le
caractère universel des droits de l’homme. Il y a sur ce point consensus.
Mais elle nous explique aussi la particularité de la situation taïwanaise. Taiwan
a beau être un pays tolérant, l’aventure de l’abolition ne va pas de soi. Voyons
pourquoi.
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Lin (Q1) extrait
Présentation
du TAEDP
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L’Alliance
taïwanaise pour en finir avec la peine de mort (Taiwan Alliance to End the
Death Penalty, TAEDP) a été créée en 2003. Au commencement, on s’est appuyé
sur des volontaires et des amateurs dont je faisais partie. On a pris
alors des initiatives pour faire de la pédagogie et inciter à
prendre des mesures politiques. Maintenant, on a des salariés et un
groupe de travail stable. Plusieurs avocats et volontaires participent à
notre Alliance. En même temps, nous entrainons des avocats pour défendre des
condamnés. Pourtant, il y a encore beaucoup de difficultés et nous avons de
nombreux travaux à faire.
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Lin (Q2) extrait
Le système taïwanais. La
peine de mort ou l’isolement à perpétuité.
(facultatif :
si le montage est trop long, on peut supprimer ce passage un peu général
malgré tout)
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Beaucoup
de gens craignent qu’après l'abolition de la peine de mort, le
système pénal soit moins efficace, mais « abolir la peine de
mort » n'équivaut pas à « abolir le
système pénal ». Ceux qui commettent des crimes doivent être
arrêtés et punis d'une façon ou d'une autre, mais est-ce que la peine de
mort est la peine la plus rationnelle ? Par exemple, l’un des
objectifs de la peine de mort est d’isoler les criminels de nous et de
la société durablement parce qu’on les trouve dangereux et que la peine de
mort donne cette possibilité. Mais il existe d'autres lois tout
aussi efficaces, par exemple : l’emprisonnement à perpétuité réelle
ou incompressible. On peut et on doit examiner cette possibilité. Par
exemple à Taiwan, normalement la limite de libération conditionnelle de
l’emprisonnement à perpétuité est de 25 ans. Après 25 ans, on a
l’occasion de réexaminer le dossier des condamnés, mais cela ne signifie pas
qu’ils seront à coup sûr libérés. Vous pouvez imaginer, qu'au moment où un juge
prononce son arrêt, c'est souvent quelqu’un qui est coupable de
crimes odieux, et n’a aucune chance d'être « réhabilité », ainsi cette
personne doit être isolée à vie. Mais comment, en tant que juge, peut-il
savoir si après 10 ans, 20 ans ou 30 ans, il n’y aura aucune possibilité
de « réhabilité » ce condamné ? Comment peut-on
décider ? On ne sait même pas ce qu'on deviendra dans 10 ans, 20
ans ou 30 ans. Donc, c’est aussi difficile pour un juge qui doit
prendre une décision sur le champ. Une des solutions la plus
rationnelle est, quand on emprisonne les condamnés, on attache également de
l’importance à l'éducation (la mise à disposition d'outils pédagogiques
est également nécessaire), on leur donne des cours ou ils suivent
des entraînements. Et puis après 25 ans, on peut reconsidérer la
possibilité des condamnés d’être réhabilités
ou de retourner à la société. Après 25 ans, on pourra déterminer si tout
cela est rationnel.
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Lin (Q3) extrait
Le sentiment d’insécurité
à Taiwan et les médias
|
我覺得社會的不安全感的確是台灣還維持死刑的原因之一。
Je
pense que le sentiment d’insécurité de la société est en effet une raison
pour laquelle Taïwan maintient encore le système de la peine de mort.
但事實上,相較於其他國家,台灣的治安算是好的,犯罪率也相對的低。
En
fait, l’ordre public à Taïwan est relativement bon par rapport aux autres
pays, et le taux de criminalité est bas.
但是,身在台灣這個相對安全的國家,大家好像都很害怕成為被害者。
Pourtant,
se trouvant à Taïwan qui est un pays très en sécurité, on craint de devenir
la victime.
為什麼會有這樣的不安全感呢?我認為媒體是個關鍵。
Pourquoi
ressent-on un tel sentiment d’insécurité ? Je pense que
l’enjeu se trouve dans les médias.
德國做過一項研究,比較十年前和現在的狀況,人們都認為現在的治安比以往差。
L’Allemagne
a fait une recherche qui montre que la situation actuelle en
Allemagne est comparativement pire qu'il y a dix ans. Les gens trouvent
que l’ordre actuel est pire qu’avant.
但實際的情況是,現在的治安比以前好很多。
Mais
en réalité, la situation sociale va beaucoup mieux.
他們研究結果認為是媒體的關係。
Ils
pensent que c’est l’effet des médias.
台灣的情況正是如此,網路上的即時新聞,只講述事情的結果,而不去探究背後的成因。
La
situation de Taïwan est exactement comme celle de l'Allemagne. L’actualité
instantanée en ligne montre seulement le résultat d’un évènement, sans
rechercher sa cause profonde.
而電視新聞一直重複同一個犯罪報導,讓人有台灣治安很差的錯覺。
En
plus, les nouvelles de la télévision répètent toujours le même reportage,
cela nous donne l'illusion que la situation est si mauvaise.
媒體一直呈現負面的報導,讓台灣人民變得恐慌,自然對社會有了不安全感。
Présentant
toujours des reportages négatifs, les médias provoquent la panique, et les
citoyens se resentent alors de l'insécurité.
台灣很矛盾的地方是,一方面我們並不信任政府,一方面又覺得,若國家握有執行死刑的權力的話,能為我們帶來一些安全感。
Paradoxalement,
à Taïwan, d’un côté, on ne se fie pas au gouvernement, de l’autre côté, on
pense que, si l’Etat possède le pouvoir d'appliquer la peine de mort,
cela va nous donner un sentiment de sécurité.
過去台灣的威權歷史,讓人民覺得國家可以幫我們處理好這些事情,而自己反而不去思考。
Le
fait que, sous la loi martiale, le gouvernement taïwanais autoritaire
assumait tous les problèmes, nous a donné l'habitude de ne plus rien avoir à
craindre et de ne plus avoir besoin de penser.
另外一方面,政府只宣傳死刑可以嚇阻犯罪,但卻沒有強調我們停止死刑的這段期間治安其實並沒有變壞。
Par
ailleurs, le gouvernement propage seulement que la peine de mort peut
empêcher la criminalité, mais il ne montre pas que la période que on a arrêté
l’exécution de la peine de mort, l’ordre n’est pas devenu pire.
而聯合國的研究也指出,如果警方破案率很高的話,就能嚇阻犯罪,而死刑與否並不是其中的變因。
Le
recherche de l’ONU indique que, si le taux de détection est très haut, cela
va empêcher la criminalité, et la peine de mort n’a rien à voir avec la
criminalité.
台灣的情況是,政府只要宣傳死刑有嚇阻效果,人民就會買帳,而不用花費心力去提升破案率。
La
condition de Taïwan est que, le gouvernement propage seulement que la peine
de mort a un effet d’arrêter la criminalité, le gens le croient, et il n’a
pas besoin de faire autre chose.
而台灣死刑的執行通常會變成一種政治手段,例如當然民對政府不滿得時候,便利用死刑來轉移社會的焦點。
L’exécution
de la peine de mort à Taïwan devient généralement une manœuvre politique. Par
exemple, quand le peuple est mécontent de l’Etat, il va détourner l’attention
sociale en exécutant un condamné.
因此死刑既沒有辦法讓司法更嚴謹,無法防範錯誤,更無法預防犯罪,那為什麼我們要執行死刑呢?
En
conséquence, la peine de mort ne peut pas ni mettre la justice plus stricte,
ni empêcher la criminalité, mais pourquoi on retient la peine de mort ?
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Commentaires de transition : introduction à un fait d’actualité
taïwanais. Le cas de Zheng Jie…
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Nous avons soumis un cas particulier à Mme
Lin Xin-yi directrice de la TAEDP (Taiwan Alliance to End the Death
Penalty), association qui milite pour l’abolition de la peine de mort.
En effet, le 21 mai 2014, un jeune
taïwanais de 21 ans, du nom de Zheng Jie (鄭捷), blessait à coup de poignard, sans motif
apparent, 24 personnes dans le métro de Taipei. 4 d’entre elles ont trouvé la
mort. Pour ce crime, il a été condamné à la peine capitale. La question de
l’abolition avait naturellement surgit à l’occasion de cet événement. La
presse avait largement insisté sur l’attitude arrogante du criminel.
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Lin (Q4) extrait
Le cas de Zheng Jie
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Vous soulignez notamment que l’attitude arrogante
de Zheng-Jie peut être un modèle
d’imitation. Alors, à mon avis, je pense que nous comprenons seulement le cas
de Zheng-Jie à travers les les médias. En
fait, au cours du deuxième procès,
Zheng-Jie a été condamné à mort encore une fois ce matin. Ça ne nous étonne pas. Néanmoins, des reportages se focalisent sur des détails. Par exemple, les
médias rapportent que Zheng-Jie joue au
basketball en détention ou qu’il ne veut pas assister au procès. Par conséquent, htrl paraît que ces reportages
font de Zheng-Jie une personne arrogante
comme vous dîtes. Mais en fait, en général, il
est très rare de laisser la partie
ou les défendeurs assister à leur procès car vous pouvez demander à tous les avocats de le faire. En conséquence, Zheng-Jie n’est
pas un cas particulier.
Je pense qu’il faut
rester très prudents tous le temps lorsque les médias rapporte un
incident. Par exemple, beaucoup de médias nous ont reproché
notre position par rapport à la peine de mort de Zheng-Jie. Nous leur avons répondu que nous ne
connaissons pas le verdict du procès qui est en cours et que nous ne pouvons pas critiquer. Par
contre, beaucoup de médias se permettent de faire
des commentaires sans apporter de preuves. Le cas de Zheng-Jie n’est
pas un cas d’homicide isolé, en fait, des
cas pareils se sont produits avant et après celui
de Zheng-Jie. Je ne sais pas que si
Zheng-Jie a commis ces crimes à cause de la haine ou pour d’autres raisons mais ça fait une peur à tout le monde. Au résumé, c’est un genre de
crime que nous ne pouvons pas éviter dans notre
société dont la civilisation est semblable à
celle du Japon et ou aux États-unis. Aujourd’hui, à Taiwan, il y a aussi
ce genre de crime. Nous ne savons pas pourquoi-t-il avait lieu un genre d’homicide indifférencié ( sans motif ?), mais je pense que nous pouvons
faire une étude poussée pour en comprendre
la cause.
Il y a une étude du
Ministère de la Justice au Japon que nous avons traduite qui indique
que des criminels ont commis des crimes à l’égard
du problème de s’installer ( ?). Après, les experts japonais ont
commencé à se demander
Cependant, beaucoup de politiciens ou de responsables médiatiques
se précipitent réclament
aussitôt l’exécution capitale. Cela me
paraît ridicule. Si des gens ordinaires se
précipitent, nous n’avons rien à dire. Mais que
les politiciens et responsables partagent la même pensée, Cela me paraît ridicule.
Q 6 par Régine.
Si on regarde le monde entier, on constate que la peine de mort a été abolie dans la plupart des pays européens sauf cas exceptionnels comme la Biélorussie. La situation est la même dans les pays d'Amérique. Sauf les États-Unis, la plupart entre eux ont déjà aboli la peine de mort ou bien ont arrêté les executions. La situation en Afrique et en Asie est plus préoccupante – mais l’Afrique est en train de faire des efforts dans ce sens, bien sûr – Quant à l’Asie... On constate que la situation en Asie est plus grave à cause de la Chine, puisque c’est le pays où l’on trouve le plus grand nombre de condamnations à mort et le plus grand nombre d’executions. La situation en Asie est donc la plus critique.
Mais on peut voir également que, dans ces régions, il y a encore beaucoup de gens qui s'investissent pour améliorer la situation. à un niveau national, régional ou international, beaucoup de gens s’y consacrent en créant des organisations.
Prenons l'exemple des États-Unis. Les taïwanais préfèrent parler des États-Unis et du Japon. Ils disent : "Ne parlons pas de l’Europe... Leur condition n'est pas comparable à la nôtre... Regardons plutôt celle des États-Unis" :
Il y a cinquante états aux États-Unis, dix-neuf d'entre eux ont déjà aboli la peine de mort, seulement dix états environ l’exécutent chaque année. C’est-à-dire que la plupart des états sont d'accords pour en finir avec ce chatîment. Cela correspond à la tendance mondiale. (…) La peine de mort est supprimée en France, mais si nous faisons une enquête, je crois que la plupart des citoyens soutiennent également l’exécution. Même en Angleterre, le pourcentage de ceux qui sont pour l’abolition a baissé au 50% jusqu'à l’année dernière. Par conséquent, c’est souvent bien après que l’on commence à soutenir l'abolition. En 2014, nous avons fait une enquête. On a découvert que si on demande aux gens s’ils soutient l’abolition ou pas, le résultat est simple : tout le monde est favorable à l’exécution et contre l’abolition. Mais si on précise la question et qu'on leur rappelle qu'il y a une mesure substitutive, une grande part d’entre eux change d’opinion et optent pour « l'emprisonnement à vie sans possibilité de libération conditionnelle ». Aussi selon l’enquête, les gens ont-ils plus facilement tendance à soutenir l’abolition quand il des informations complêtes.
Les politiciens disent toujours qu’ils n’abolissent pas la peine de mort en raison de l’opinion publique, mais selon notre enquête, les gens ne s’y opposent pas complètement ; ce qu’ils veulent, c’est une mesure substitutive et plus d’informations.
(…)
Taïwan a signé le « Pacte international relatif aux droits civils et politiques » en 2009, c’est un contrat applicable à Taiwan (國內法化), c’est-à-dire nous sommes obligés de nous diriger vers l’abolition. Donc selon la loi, les hommes politiques doivent agir afin de favoriser les conditions de l’abolition. Ils doivent informer les citoyens et offrir une mesure substitutive. Ce sont des obligations incontournables. Durant les procès, les juges doivent assouplir les jugements pour faire baisser le nombre des exécutions – voire même les faire cesser –. Ce sont autant de mesures que que l’État doit faire appliquer dès maintenant.
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Commentaire de transition :
Introduction
du commentaire de Lin et Wandy sur la pièce de Cheng Yi-wen.
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Nos
deux interlocutrices, Sarah Wandy, spécialistes des droits de l’homme et Lin Xin-yi, directrice de l’association pour l’abolition de la peine de mort,
ont, toutes les deux, vu, la pièce de Chen Yi-wen, Le Dernier jour d’un condamné. Nous leur avons demandé de réagir
face à cette pièce. Croient-elles, comme lui, à la « puissance du
théâtre » ?
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Lin (Q9) extrait
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30,16-32,39 Question 9 (david)
Lorsque j’ai vu cette pièce (j’ai assisté à leurs
répétitions et je suis allée voir la séance du
10 octobre) ce qui m’a frappé le plus, c’était la scène où il a montré la vie de ce condamné, avant l'exécution. Ce n’est jamais comme une feuille de papier vierge. Il doit y avoir des raisons pour qu’il commette un
crime. La vie de ce condamné, et même sa mort ne laisse
jamais un vide. Sa famille, ses amis doivent souffrir à cause de son exécution. Pour moi, pour réfléchir à la peine de mort, il ne faut pas le réduire à
une exécution Il faut voir tous
les aspects, non seulement la raison pour laquelle le crime a été commis, mais aussi combien de personnes
sont affectées par la peine de mort. Si
l’on arrive à voir tous ces aspects, on ne
va pas dire naïvement que l’on va soutenir la peine de mort et que l’on veut
que le criminel soit mort puisque la peine de mort a
de très nombreuses conséquences.
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Sarah Wandy
13’20 – 18’
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Ajouter les commentaires de Chen Yi-wen sur la "vision commune"
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Commentaires conclusifs
Et présentation des
documentaristes
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Avec la montée de la conscience des droits de l'homme certains Taiwanais ont essayé de proposer une autre manière d'envisager la peine de mort. Tous nos interlocuteurs ont insisté sur la nécessité d'une vision commune pour sortir de la polémique. C Y W, en tant que dramaturge a insisté sur la puissance du théâtre et sur la vision commune, Sarah Wandy sur les droits de l'homme, Madame Lin sur un débat rationnel. Leur effort est-il suffisant pour contrer l'emprise médiatique sur la société ? Bien que Taiwan n'accepte pas encore l'abolition nous espérons l'avénement de cette vision commune. Ce documentaire a été réalisé par... Nous avons écouté au cours du documentaire... |
Montage de l'entretien de 林欣怡 Lin Xin-Yi (17 min. 21 sec après nettoyage par Régine Shu-mi Liu). Il y a neuf parties :
1. (00:00-00:56) La Présentation de Lin Xin-Yi et du TAEDP
2. (00:56-03:08) La Nécessité de l'abolition de la peine capitale
3. (03:08-05:05) L'Insécurité de la société
4. (05:06-07:44) Le Cas de Zheng Jie(鄭捷)
5. (07:44-09:53) Le Soulagement pour des familles des victimes
6. (09:53-14:31) L'Expérience d'autres pays et les difficultés de Taïwan
7. (14:31-15:35) L'Évolution des mentalités
8. (15:35-16:26) Les OEuvres sur la peine de mort
9. (16:26-17:21) L'impression de la pièce de Chen Yi-Wen (Je reste la question que j'ai posé.)
question 1 (Régine)
Lin Hsin-Yi:我叫林欣怡,我目前是廢死聯盟執行長。我接觸廢除死刑的這件事情是1999年的時候,我到民間司法改革基金會工作,有很多的死刑的冤案到民間司改會來要求協助,我自己不是唸法律,我自己唸的是社會學,那到民間司改會,是因為他們覺得司法改革的工作不應該只是法律人自己察物內的風暴,要讓一般人了解,所以他們才找非法律的人成為工作人員。
2003年的時候,廢除死刑推動聯盟才正式成立, 一開始的時候,我們靠的都是志工、有興趣的人,那包括我在內,我們做倡議、做教育的工作、做政策的遊說。我們現在當然有比較穩定的工作人員、工作小組,有更多律師跟志工參與我們,同時我們做律師的訓練,幫死刑犯做一些辯護的工作,但是還是一樣有很多的困難跟很多的工作要做。
Je m’appelle Lin Hsin-Yi, je suis la
directrice de TAEDP. J'ai pris connaissance de l’abolition de la peine de mort
en 1999 où j’ai travaillé à la Fondation pour la réforme judiciaire (Judicial
Reform Foundation). Certains parents de condamné y ont demandé de l'aide à cause
de plusieurs cas d’accusation injustifiée. Je n’étais pas étudiante en droit mais je me suis spécialisée en sociologie. La Fondation pour la réforme
judiciaire pense que la réforme de la justice n’est pas seulement un travail
de spécialistes dans le domaine du droit, mais qu'il faut informer le public, donc, elle a recruté des employés dont la
profession n’est pas en rapport avec la loi.
L’Alliance taïwanaise pour en finir avec la peine de mort (Taiwan Alliance to End the Death Penalty, TAEDP) a été créée en 2003. Au commencement, on s’est appuyé sur des volontaires et des amateurs dont je faisais partie. On a pris alors des initiatives pour faire de la pédagogie et inciter à prendre des mesures politiques. Maintenant, on a des salariés et un groupe de travail stable. Plusieurs avocats et volontaires participent à notre Alliance. En même temps, nous entrainons des avocats pour défendre des condamnés. Pourtant, il y a encore beaucoup de difficultés et nous avons de nombreux travaux à faire.
2. Pourquoi
l’abolition de la peine de mort est nécessaire ? (Elisabeth)
Je pense qu’il est difficile de répondre
simplement. Le TAEDP compte en fait beaucoup de membres dont chacun a ses propres raisons d'être contre la peine de mort. Et souvent on a besoin de
prendre du temps pour réfléchir. Parfois, qu'au début vous seriez peut-être favorable ou non à l’abolition, mais finalement vous changez d’avis. L’élément déclencheur n’est pas le même pour tout le monde. De toute façon, on se rend compte qu’à
Taiwan, le système qui soutient la peine de mort est de plein de défauts et le taux
d’erreurs (le risque d'exécuter un innocent)
est très élevé. En plus, même s’il y a beaucoup de gens croient à l'efficacité
de la peine de mort, on ne voit pas vraiment quels sont les avantages de la
peine de mort. Certains espèrent par exemple qu’elle pourrait intimider les criminels. Or ce n'est pas vrai, elle est hautement dangereuse et injuste. Pourquoi on
encourage-t-on un tel système ? Beaucoup de gens craignent qu’après
l'abolition de la peine de mort, le système pénal soit moins efficace, mais « abolir la peine de mort » n'équivaut pas à « abolir le système pénal ». Ceux qui commettent des crimes
doivent être arrêtés et punis d'une façon ou d'une autre, mais est-ce que la peine de mort est
la peine la plus rationnelle ? Par exemple, l’un des objectifs de la peine de mort
est d’isoler les criminels de nous et de la société durablement parce
qu’on les trouve dangereux et que la peine de mort donne cette possibilité. Mais il existe d'autres lois tout aussi efficaces, par exemple : l’emprisonnement à
perpétuité réelle ou incompressible. On peut et on doit examiner cette possibilité. Par
exemple à Taiwan, normalement la limite de libération conditionnelle de
l’emprisonnement à perpétuité est de 25 ans. Après 25 ans, on a l’occasion
de réexaminer le dossier des condamnés, mais cela ne signifie pas qu’ils seront
à coup sûr libérés. Vous pouvez imaginer, qu'au moment où un juge prononce son arrêt, c'est souvent quelqu’un qui est coupable de crimes odieux, et n’a
aucune chance d'être « civilisé », ainsi cette personne doit être
isolée à vie. Mais comment, en tant que juge, peut-il savoir si après 10 ans, 20 ans ou 30 ans, il n’y aura aucune possibilité de
« civiliser » ce condamné ? Comment peut-on décider ? On ne
sait même pas ce qu'on deviendra dans 10 ans, 20 ans ou 30 ans. Donc,
c’est aussi difficile pour un juge qui doit prendre une décision sur le champ. Une
des solutions la plus rationnelle est, quand on emprisonne les condamnés, on
attache également de l’importance à l'éducation (la mise à disposition
d'outils pédagogiques est également nécessaire), on leur donne des cours ou ils suivent des entraînements. Et puis après 25 ans, on peut reconsidérer la possibilité des
condamnés d’être civilisés ou de retourner à la société. Après 25 ans, on pourra déterminer si tout cela est rationnel. Nous avons parlé de la
peine de mort, pour ma part, ce qui m’étonne beacoup, c’est l’erreur
judiciaire, c’est-à-dire le risque d'exécuter un
innocent et que ce soit irréversible. Contrairement à la peine de mort, l’emprisonnement à
perpétuité garde toujours une opportunité, si réellement notre système pèche,
on aura au moins l’occasion de réparer nos fautes. Même si on a perdu sa
jeunesse en prison, on a au moins survécu. Pourquoi doit-on abolir la
peine de mort ? parfois c’est difficile de trouver une solution idéale pour tout
le monde. Le plus important, c’est que tout le monde puisse réfléchir à nos
problèmes, que vous soyez pour ou contre, et à comment faire face à cette question. Par exemple certains prennent ce
problème sous son aspect politique, judiciaire, philosophique... ou encore sous l'angle du risque, ou sous un angle plus pragmatique, en se focalisant sur le budget, le taux de criminalité...etc.
Bref, chacun pense différemment... quelle est la raison la plus adaptée selon vous pour répondre à la question de la peine de mort : il vaut mieux bien y réfléchir.
Q 3 cleo
La partie retraduite
Je pense que le sentiment d’insécurité de la société est en
effet la raison pour laquelle Taïwan maintient
encore le système de la peine de mort. En fait, l’ordre public à Taïwan est relativement bon par
rapport aux autres pays, et le taux de criminalité est bas. Pourtant, se
trouvant à Taïwan qui est un pays très en sécurité, on craint d’être victime d’agression. Pourquoi ressent-on un tel
sentiment d’insécurité ? Je pense que la réponse à une
telle question se trouve dans les médias.
我曾經看過德國做過研究,他們就說呃你對於治安的那個感覺,大部份的人都會覺得現在治安比較不好,但是實際的狀況是德國那個時候的治安是比以前好很多的,那他們研究的因素就是說他們覺得是媒體的這種報導。台灣那更是這樣的影響啊,台灣現在是網路上面隨時有即時新聞,即時新聞是很簡短的,它不會去探究背後的成因,它沒有太多的分析,它只有一件事情發生,所以你可以看到就說一個重大犯罪事情,它就會一再地被重播,這當然是不安全感的呈現。
J’ai vu une recherche qui montre que, la plupart des gens en
Allemagne trouvent que l’ordre actuel est pire qu’avant. Mais en réalité, la
situation sociale va beaucoup mieux. Ils pensent que c’est l’effet des médias.
La situation de Taïwan est exactement comme celle de l'Allemagne. Les actualités sont publiées instantanément en ligne. Elles sont
toujours très brèves
et montrent seulement le résultat d’un évènement sans
rechercher ses causes profondes ni assez d’analyse. Du coup vous pouvez voir
une grande affaire criminelle passée en boucle
indéfiniment. Cela cause évidemment un
sentiment d’insécurité.
例如那時候我們為了救援邱和順案,我們到他的家鄉去做一個聲援的行動,希望大家寫聲援明信片寄給總統,也可以寄給邱和順,很多他的同鄉人,他們問了我們很多問題,我們就說那你可不可以願意幫我們簽署明信片,然後他們就說不要或是我再考慮看看,他們就走了,過了一段時間,他們就再問簽這個不會有問題嗎?他們很擔心說如果他們連署簽了一個信給總統,他們覺得會被秋後算帳。
Par exemple, pour soutenir le cas de Chiou Ho-shun, nous sommes allés dans sa ville natale, espérant que les villageois puissent signer une pétition à l’intention du Président ou une lettre de soutien à l’intention
de Chiou Ho-shun. Beaucoup de villageois nous ont posé de nombreuses questions. Nous leur avons demandé s’ils pouvaient signer cette lettre. Ils
nous ont dit « non », ou « je vais réfléchir » et ils sont
partis. Mais quelques temps plus tard, ils sont venus nous demander s’il y
aurait un problème en signant ces cartes. Ils craignaient d’être punis après l’avoir signée.
那我覺得在台北我們可能很習慣參與很多的抗議、參與很多的連署,但是你在一個小地方裡面,你還會發現說,就是那種在戒嚴或者是我們在過去的這種威權的這種體制之下的心態很影響著他們。因此那個不安全感在於說,我們已經被馴化到我們很相信國家的威權可以幫我們做這件事情,我們不去思考、反省這件事情。
Je pense qu’à Taipei, nous sommes
habitués à participer à des manifestations et à signer
des pétitions, mais quand vous vous trouvez dans
certaines campagnes, vous prenez conscience que
les gens ont encore la mentalité qui existait sous la loi martiale. C’est-à-dire que
l’on croit encore que le gouvernement va assumer
tous les problèmes, et du coup on n’a plus
besoin de penser.
再來就是我覺得有時候我們的政府在做宣傳的時候,我覺得他們有點精神錯亂,他們就會覺得說死刑可以嚇阻犯罪,但是他們都沒有告訴我們實際的數據的狀況:我們在停止死刑執行的時候,我們治安並沒有變壞。
En
plus, parfois notre gouvernement (je pense que c’est un
peu malsain), propage seulement l’idée que
la peine de mort a pour effet d’arrêter la criminalité, mais ne nous donne pas les données
réelles : notre ordre public ne s’est pas dégradé
pendant l’arrêt de l’exécution de la peine de mort.
那甚至在聯合國他們也做了一個研究,所謂的你可以讓治安變得更好,很重要的一件事情就是說如果你的破案率很高,而且正確率很高的話,你就可以嚇阻犯罪,但是死刑不是其中的因素之一。
Par ailleurs, l’Organisation des
Nations Unies a également fait une enquête qui indique que
si on voulait améliorer l’ordre public, il faudrait améliorer le taux de détection. Si le taux
de détection atteint un certain degré de précision, cela pourrait empêcher la
criminalité. Dans ce cas, le recours à la peine
de mort est inutile.
你要破案率高、正確率高,事實上你要投注的心力,就是警察、檢調的這種犯罪偵防的工作,事實是要做得更好。但是你只要宣傳說死刑有嚇阻效果的時候,好像民眾就會有安全感。
Si vous voulez élever le taux de détection en augmentant le degré de précision, en fait il faut faire un
gros effort. Cela
suppose que la police et les procureurs doivent améliorer
leur travail de prévention de la
criminalité. Pourtant, le gouvernement prétend
que la peine de mort permet d’arrêter la
criminalité de sorte que les gens partagent un sentiment de sécurité.
2010年之後台灣有持續執行死刑,但是我們之前做了一個研究,就會發現說每次執行死刑之後,如果說它有嚇阻犯罪效果的話,那我們應該更安全、應該不會有重大案件發生,但是你會看到還是會有一些案件的發生,所以它(死刑)並不是有他(政府)所宣稱的效果。
Après 2010, Taïwan a décidé d’appliquer à nouveau
la peine de mort. Mais nous avons constaté après les
exécutions que si la peine de mort avait pour
effet d’arrêter la criminalité, nous serions plus en sécurité et aucune grande
affaire criminelle ne se produirait. Or, il y a toujours des
crimes. C’est donc la preuve que la peine de
mort ne possède pas l’effet que le gouvernement prétend.
對政府來說,它是最簡單的一件事情,所以它可以既讓人民對他有信心,但是他又不用去做太多的事情。
Pour le
gouvernement, propager de telle information est la chose la plus simple. Le
peuple y croit volontiers. Pas besoin de faire trop d’effort
pour cela.
包括我們之前也發現說後來重啟死刑之後的這幾次執行死刑,都不是單純地只是在法律上面思考因為他被判死刑要執行,而是有時候它通常都是一個政治上的考量,
Nous avons constaté
également que la reprise de l’application de la
peine de mort, ne dépendait pas de cause judiciaire, mais de manœuvres
politiques.
例如,如果這個政府他的聲望,人民非常反對他,然後他就執行一個死刑去轉移社會對於政府不滿的這個焦點,因此我就說死刑它並沒有……就是它有很多的問題,然後它被拿來當作是政治的工具,但是它又沒有辦法讓司法更嚴謹、它又不能夠防範錯誤、它也不能夠預防犯罪,你幾乎找不出它的一個功能存在的話,那為什麼我們要維持這樣的制度?
Par exemple, quand le peuple est
mécontent du gouvernement, celui-ci va détourner
l’attention sociale en exécutant un condamné. J’ai toujours dit que la peine de
mort – c’est un des
nombreux problèmes qui lui sont liés – est
utilisée comme un outil politique.
En plus, la peine de mort ne peut rendre la justice plus stricte, ni empêcher la
criminalité. On ne peut lui trouver aucune raison valable, pourquoi donc
maintenir la peine de mort ?
廢死聯盟訪談Q4和Q5翻譯
Q4 (Elena)
Vous soulignez notamment que l’attitude arrogante
de Zheng-Jie peut être un modèle d’imitation.
Alors, à mon avis, je pense que nous comprenons seulement le cas de Zheng-Jie à travers les les médias. En fait, au cours du deuxième procès, Zheng-Jie a été condamné
à mort encore une fois ce matin. Ça ne nous étonne pas.
Néanmoins, des reportages se focalisent sur des
détails. Par exemple, les médias rapportent que
Zheng-Jie joue au basketball en détention ou qu’il ne veut pas assister au procès. Par conséquent, htrl paraît que ces
reportages font de Zheng-Jie une personne
arrogante comme vous dîtes. Mais en fait, en général, il
est très rare de laisser la partie ou les
défendeurs assister à leur procès car vous pouvez demander à tous les avocats de le faire. En conséquence, Zheng-Jie n’est pas un
cas particulier.
Je pense qu’il faut rester
très prudents tous le temps lorsque les médias rapporte un incident. Par
exemple, beaucoup de médias nous ont reproché notre
position par rapport à la peine de mort de Zheng-Jie. Nous leur avons répondu que nous ne connaissons pas
le verdict du
procès qui est en cours et que nous ne
pouvons pas critiquer. Par contre, beaucoup de médias se
permettent de faire des commentaires sans apporter de preuves. Le cas de
Zheng-Jie n’est pas un cas d’homicide isolé, en
fait, des cas pareils se sont produits avant et après celui
de Zheng-Jie. Je ne sais pas que si Zheng-Jie a
commis ces crimes
à cause de la haine ou pour d’autres raisons
mais ça fait une peur à tout le monde. Au
résumé, c’est un genre de crime que nous ne pouvons pas éviter dans notre société dont la
civilisation est semblable à celle du Japon et ou aux
États-unis. Aujourd’hui, à Taiwan, il y a aussi
ce genre de crime. Nous ne savons pas pourquoi-t-il avait lieu un genre d’homicide indifférencié ( sans motif ?), mais je pense que nous pouvons faire
une étude poussée pour en comprendre la cause.
Il y a une étude du
Ministère de la Justice au Japon que nous avons traduite
qui indique que des criminels ont commis des
crimes à l’égard du problème de s’installer ( ?). Après, les experts japonais ont commencé à se demander considérer comment faire les publics ( ?) s’installer
et ne deviennent pas déviants. Je ne connais pas
la raison du crime à Taiwan, mais il vaut mieux de ne pas précipiter à des
conclusions quand le cas de Zheng-Jie est arrivé. En outre, Zheng-Jie a avoué son crime. Donc, pourquoi ne pas
laisser le juge faire toute la lumière sur ce crime
et en même temps, prévenir d’autres crimes possibles. Ne
serait-ce pas beaucoup mieux ?
Cependant, beaucoup de politiciens ou de responsables médiatiques
se précipitent réclament
aussitôt l’exécution capitale. Cela me paraît
ridicule. Si des gens ordinaires se précipitent,
nous n’avons rien à dire. Mais que les politiciens
et responsables partagent
la même pensée, Cela me paraît ridicule.
D’ailleurs, je pense qu’ils causeront un effet d’imitation et qu’ils ne peuvent
pas résoudre le problème s’ils ne découvrent pas la vérité. A propos d’un comportement mimétique, je pense que ça n’a
pas de rapport avec Zheng-Jie. Le plus
important est que nous comprenions la source du
problème et que nous sachions comment résoudre cette affaire, nous pourrons alors prévenir un autre accident.
Q5
Pour nous, cela importe
peu que nous abandonnons la question de la peine de mort, il vaut mieux protéger les
victimes. Dans certaines mesures, il n’y a pas de corrélation directe avec
l’existence de la peine de mort. Quand vous poser
cette question, vous pouvez imaginer la douleur
des familles des victimes qui ont seulement
besoin de la peine de mort pour être soulagé. Selon
notre expérience, chaque situation des familles de victimes est différente. Donc,
ils ont envie de temps et d’assistance lorsqu’ils souffrent. Nous
ne prenons pas en compte au départ la peine de mort effective parce que certains
sont condamnés à la peine de mort mais d’autres non. Si vous le croyez, vous
ignorerez qu'il existe d'autres possibilités comme le mesure de protection des victimes. En outre, le gouvernement peut se soustraire à la responsabilité de la force
de condamner à mort. Nous avons eu des contacts avec des victimes dont les familles venant de Taiwan, du Japon, de la Corée du Sud, et de l’Amérique pensaient que le
gouvernement s'était débarrassé de la responsabilité par une seule peine de mort. Toutefois, le gouvernement ne veut pas comprendre ce dont ils ont besoin. Il arrive que certaines
personnes ne possèdent rien. On pourrait croire que la seule chose contre laquelle ils
luttent est l’exécution de la peine de mort. En outre, si certaines personnes
ne désirent pas la peine de mort, l'entourage leur reprochera de ne
pas prendre en considération les familles des victimes. Par exemple, il arrive que certaines familles de victimes
trouvent inutiles une condamnation à mort. Ils ne souhaitent pas que les criminels
soient exécutés. Pourtant, nous rencontrons beaucoup d'objections à ce propos. Nous recommandons toujours de défendre la position des victimes. Par contre, quand des victimes ne souhaitent
pas la peine de mort, ils subissent des reproches violents et notamment celui de ne pas prendre en compte la famille. Par conséquent, je pense que tout le monde connait
superficiellement la protection des victimes parce que l’on conçoit seulement le problème de l’abolition de la peine de mort sans réfléchir à la nécessité de protéger victimes.
Par exemple, d’une part, après un accident, une victime a besoin d’aide
financière immédiate quand elle a perdu la seule personne qui a une source de revenu ;
d’autre part, elle a besoin d'un soutien et d'une protection pour permettre à son
enfant de grandir en toute sécurité pendant tout le cours de son éducation. Des enfants
quelquefois voudraient comprendre ce qui s’est passé avec la loi, donc, il veut
assister au contentieux pour savoir quels son ses droits et comment comprendre le
jugement. Bref, les demandes des victimes sont différentes mais nous
les simplifions ce qui est très dangereux. Alors, comme je vous l'ai dit, peu importe que
nous soutenions la peine de mort ou non, la protection des victimes doit être une priorité. Nous ne devons pas simplement nous focaliser sur l’abolition de la peine
de mort. Au contraire, nous devons nous rappeler systématiquement que la
peine de mort n’est pas la seule façon d'adoucir la douleur des familles
des victimes. Même si la peine de mort existe, nous devons jamais cesser de proposer des alternatives.
Q 6 par Régine.
Si on regarde le monde entier, on constate que la
peine de mort a été abolie dans la plupart des pays européens sauf cas
exceptionnels comme la Biélorussie. La situation est la même dans les pays d'Amérique. Sauf les
États-Unis, la plupart entre eux ont déjà aboli la peine de mort ou bien ont
arrêté les executions. La situation en Afrique et en Asie est plus préoccupante –
mais l’Afrique est en train de faire des efforts dans ce sens, bien sûr – Quant à
l’Asie... On constate que la situation en Asie est plus grave à cause
de la Chine, puisque c’est le pays où l’on trouve le plus grand nombre de
condamnations à mort et le plus grand nombre d’executions. La situation en Asie
est donc la plus critique.
Mais on peut voir également que, dans ces régions, il y a encore beaucoup de gens qui s'investissent pour améliorer la situation. à un niveau national, régional ou international, beaucoup de gens s’y consacrent en créant des organisations.
Mais on peut voir également que, dans ces régions, il y a encore beaucoup de gens qui s'investissent pour améliorer la situation. à un niveau national, régional ou international, beaucoup de gens s’y consacrent en créant des organisations.
Prenons l'exemple des États-Unis. Les taïwanais
préfèrent parler des États-Unis et du Japon. Ils disent : "Ne parlons pas
de l’Europe... Leur condition n'est pas comparable à la nôtre... Regardons
plutôt celle des États-Unis" :
Il y a cinquante états aux États-Unis, dix-neuf d'entre eux ont déjà aboli la peine de mort, seulement dix états environ l’exécutent chaque année. C’est-à-dire que la plupart des états sont d'accords pour en finir avec ce chatîment. Cela correspond à la tendance mondiale.
En 2008, le Maryland est le dix-huitème état en abolissant la peine de mort. On peut voir comment font-ils : ils avancent pas à pas. Quand le gouverneur s’est demandé s’ils annulent la peine de mort, l’opinion publique était encore pour l’execution. Leur sécurité publique n’était pas mieux qu’autres, mais ils faisaient des efforts pas à pas. Par exemple, ils ont organisé un comité pour faire des recherches de la peine de mort au Maryland. Selon le comité, c’est difficile d’éviter les cas d’accusation injustifiée, de plus, le jugement est pleinement discriminatoire et préjugé. Si l’homme blanc est tué par gens de couleur, la condamnation mortelle est 2.5 fois plus haut que celle de l’assasin blanc. En voyant la discrimination, l’inégalité et le jugment injustifié difficile à récupérer, le comité conseille que l’abolition est la meilleure solution, le meilleur choix. Alors on fait des recherches locaux, pendant lesquelles on limite peu à peu l’execution. De leur expérience, nous pouvons voir qu’il ne faut pas que les politiciens attendent les opinions publiques changent, mais soit active de créer une possibilité de la discussion, de la reflexion et du débat.
Il y a cinquante états aux États-Unis, dix-neuf d'entre eux ont déjà aboli la peine de mort, seulement dix états environ l’exécutent chaque année. C’est-à-dire que la plupart des états sont d'accords pour en finir avec ce chatîment. Cela correspond à la tendance mondiale.
En 2008, le Maryland est le dix-huitème état en abolissant la peine de mort. On peut voir comment font-ils : ils avancent pas à pas. Quand le gouverneur s’est demandé s’ils annulent la peine de mort, l’opinion publique était encore pour l’execution. Leur sécurité publique n’était pas mieux qu’autres, mais ils faisaient des efforts pas à pas. Par exemple, ils ont organisé un comité pour faire des recherches de la peine de mort au Maryland. Selon le comité, c’est difficile d’éviter les cas d’accusation injustifiée, de plus, le jugement est pleinement discriminatoire et préjugé. Si l’homme blanc est tué par gens de couleur, la condamnation mortelle est 2.5 fois plus haut que celle de l’assasin blanc. En voyant la discrimination, l’inégalité et le jugment injustifié difficile à récupérer, le comité conseille que l’abolition est la meilleure solution, le meilleur choix. Alors on fait des recherches locaux, pendant lesquelles on limite peu à peu l’execution. De leur expérience, nous pouvons voir qu’il ne faut pas que les politiciens attendent les opinions publiques changent, mais soit active de créer une possibilité de la discussion, de la reflexion et du débat.
C’est ce que nous allons appris de l’expérience étrangère :
Il ne faut pas que les politiciens aient peur de discuter à la peine de mort. Le
peuple doit discuter, bien sûr, comme nous, mais en même temps, quant à la
politique, il ne faut pas que les politiciens aient peur d’en discuter. Ils
sont ceux qui mènent
le public à
discuter, surtout à
nous offrir d’information juste. Beaucoup de gens discutent avec des références
icorrectes. Les politiciens politiciens offrent d’information correcte et
participent à la discution – Je pense que l’exemple de France, de Maryland des
États-Unis et de beaucoup d’autre pays est comme ça. À mon avis, c’est ce qui
est plus important que nous devons apprendre à Taïwan, et c’est aussi la
difficulté la plus grande que nous rencontrons maintenant. L’obscure ne se
trouve pas parmi le peuple, parce que c’est normal que les citoyens s’y opposent.
Il ne cache pas leur répugnance pour l’abolition. (大家不會太壓抑。)
La peine de mort est supprimée en France, mais si nous faisons une enquête, je crois que la plupart des citoyens soutiennent également l’exécution. Même en Angleterre, le pourcentage de ceux qui sont pour l’abolition a baissé au 50% jusqu'à l’année dernière. Par conséquent, c’est souvent bien après que l’on commence à soutenir l'abolition. En 2014, nous avons fait une enquête. On a découvert que si on demande aux gens s’ils soutient l’abolition ou pas, le résultat est simple : tout le monde est favorable à l’exécution et contre l’abolition. Mais si on précise la question et qu'on leur rappelle qu'il y a une mesure substitutive, une grande part d’entre eux change d’opinion et optent pour « l'emprisonnement à vie sans possibilité de libération conditionnelle ». Aussi selon l’enquête, les gens ont-ils plus facilement tendance à soutenir l’abolition quand il des informations complêtes.
La peine de mort est supprimée en France, mais si nous faisons une enquête, je crois que la plupart des citoyens soutiennent également l’exécution. Même en Angleterre, le pourcentage de ceux qui sont pour l’abolition a baissé au 50% jusqu'à l’année dernière. Par conséquent, c’est souvent bien après que l’on commence à soutenir l'abolition. En 2014, nous avons fait une enquête. On a découvert que si on demande aux gens s’ils soutient l’abolition ou pas, le résultat est simple : tout le monde est favorable à l’exécution et contre l’abolition. Mais si on précise la question et qu'on leur rappelle qu'il y a une mesure substitutive, une grande part d’entre eux change d’opinion et optent pour « l'emprisonnement à vie sans possibilité de libération conditionnelle ». Aussi selon l’enquête, les gens ont-ils plus facilement tendance à soutenir l’abolition quand il des informations complêtes.
Les
politiciens disent toujours qu’ils n’abolissent pas la peine de mort en raison
de l’opinion publique, mais selon notre enquête, les gens ne s’y opposent pas
complètement ; ce qu’ils veulent, c’est une mesure substitutive et plus
d’informations.
Les deux affaires sont justement ce dont les politiciens évitent de prendre des actions. C’est pourquoi on s’arrête ici, continue à execuser la peine de mort. Si l’on ne travaille sur les deux affaires mentionnées, le procès de l’abolition durera lend.
Les deux affaires sont justement ce dont les politiciens évitent de prendre des actions. C’est pourquoi on s’arrête ici, continue à execuser la peine de mort. Si l’on ne travaille sur les deux affaires mentionnées, le procès de l’abolition durera lend.
Taïwan a
signé le « Pacte international relatif aux droits civils et politiques » en
2009, c’est un contrat applicable à Taiwan (國內法化), c’est-à-dire nous sommes obligés de nous diriger vers l’abolition. Donc selon la loi, les
hommes politiques doivent agir afin de favoriser les conditions de l’abolition.
Ils doivent informer les citoyens et offrir une mesure substitutive. Ce sont des obligations incontournables. Durant les procès, les juges doivent assouplir les jugements pour faire baisser le nombre des exécutions – voire même les faire cesser –. Ce sont autant de mesures que que l’État doit faire appliquer dès maintenant.
26,29- 28,50 Question 7 (david)
C’est
pareil, ça dépend de la source de l’information. Si l’on prend Internet
comme exemple, vous serez toujours inquiet si votre seule source d’information vient d’Internet . Avant, je regardais l’actualité et les commentaires en ligne, mais je ne les regarde plus parce qu’en effet quand
vous regardez ces commentaires, vous serez sans doute très choqué en
croyant que Taïwan est un pays regorgé de haine. Mais, dans mon expérience, la plupart de mes amis, tous les membres de ma famille sont pour l’abolition de la
peine de mort. C’est sûr aussi que, parmi eux, certains soutiennent
la peine de mort. Ils sont comme nous, des gens ordinaires . Il ne veulent que vivre en paix. Il ne vont pas écrire des commentaires horribles. Ainsi,
je me suis dit, si on veut parler de la peine de mort, et qu'on
imagine que les gens avec qui on parle sont ceux qui laissent des critiques
terribles et haineuses, on va perdre la confiance qu'on porte aux gens et on va se
tromper sur le compte des gens à qui on doit s’adresser. Nous devons nous rendre compte que
80%
dse la population est contre l’abolition. Ce sont des gens comme nous,
des gens que l’on voit dans la rue ,des gens qui travaillent tous les
jours. Il ne sont pas ceux qui font de tels commentaires. C’est pour ça que je
me suis aperçu que la situation n’est pas si sombre. D’après mon
expérience, si vous avez l’occasion comme lors de conférences de faire face
aux gens pour discuter de l’abolition, nous pourrons voir que la plupart des
gens vont avoir une perspective sur la peine de mort en disant “la peine de mort
n’est pas aussi positive que je croyais ...” S’ils reçoivent plus
d’informations, ils comprendront que la peine de mort n'est pas sans problème.
Peut-être qu'ils ne vont pas changer de position. La chose ne va jamais
comme ça ... Notre travail est de leur fournir le plus d’informations possible et de leur proposer une autre façon de penser la peine de mort. Selon
mon expérience, la plupart des gens vont essayer d’y réfléchir et même
accepter... Il existe certainement cette possibilité de
changer. Si l’on continue de
communiquer avec les gens, il se peut que cela arrive bientôt. Donc, je ne suis
pas très pessimiste, bien que les résultats des sondages ne correspondent pas à
mon observation. Mais si l’on observe plus attentivement, on s'aperçoit que l'opinion publique peut être changée.
Q8 (Régine)
Régine:國內外都有很多在討論廢死的文章,您認為這些作品當中,哪一個最具代表性?
Lin Xin-Yi:巴丹戴爾他寫的那個《為廢除死刑而戰》,對我們來講,那個時候2006年左右吧,那時候我們很⋯⋯感動,因為你看到一個人,他是律師,他為死刑犯辯護,後來他成為法國的法務部長,然後他帶領法國廢除了死刑,然後他一直到現在都還是全世界廢除死刑很重要的領袖人物,他已經80幾歲了吧,他還努力地在為廢除死刑而奔走,所以那時候我覺得那本書給了很多廢死運動者很大的鼓勵。我覺得到2010年的時候,張娟芬出版的《殺戮的艱難》,它是一個本土的創作,更貼近我們台灣社會的一個觀察,很多人被這本書給感動,或是給影響到,因為它很理性的,她在說理,但是她又用很溫柔的方式,而且她提供了很多的資訊跟資料,張娟芬的《殺戮的艱難》我覺得是很重要的,對台灣來講是很重要的一本書、一本出版。
Régine : Dans de nombreux articles taïwanais ou étrangers
mentionnent la question de la peine de mort, quels textes sur la peine de mort
vous semble-t-il fondateurs ?
Lin Xin-Yi : En 2006, l’œuvre de Robert Badinter, Contre la peine de mort, était touchant
pour nous parce qu’on voyait qu’un homme, un avocat, il plaidait pour défendre un
condamné. Après, il devenait ministre de la justice en France et il menait
la France à opter pour l’abolition de la peine de mort. Jusqu’à présent, il est le
dirigeant le plus important dans le monde. Maintenant, il a quatre vingt ans et
quelques, il se consacre encore à l’abolition de la peine capitale. Je pense qu’il
a apporté beaucoup d’encouragements aux animateurs de l’abolition de la peine
de mort. De plus, 殺戮的艱難 de Chang Chuan-Fen (張娟芬), une œuvre taïwanaise publiée en 2010, est plus proche de la société de Taïwan par son observation. De nombreuses personnes ont été touchées par
ce livre qui a une influence sur beaucoup de lecteurs grâce à l'efficacité de son analyse rationnelle. Chang Chuan-Fen expose ses arguments avec une méthode
douce et donne de nombreuses références. C’est donc une publication importante
pour Taïwan.
30,16-32,39
Question 9 (david)
En effet,
la raison pour laquelle ils ont fait cette pièce de théâtre, c’est qu’au début,
il y avait une maison d’édition qui allait publier La Réflexion sur la Guillotine. Le traducteur 坤庸(pas
sûr) nous a contacté pour la promotion de ce livre. Il m’a dit qu’il aimait
aussi Le dernier jour d’un condamné
et que ce livre avait été mis en scène. Puis il a voulu en discuter avec son ami 陳以文. C’était aussi à ce
moment-là que Chen nous a dit qu’il voulait faire une adaptation théâtrale de
ce livre. Nous nous sommes dit “Quelle
coïncidence !” Nous venions de parler de ce projet. 坤庸
nous a dit qu’il voulait retraduire ce livre de Victor Hugo. Ce serait une
version taïwanaise parce que nous ne pouvons trouver sur le marché que des
traductions chinoises. Il ne les trouve pas très bonnes. C’est pour ça
qu’il voulait s’engager dans ce projet de traduction. Sa traduction sera
publiée l’année prochaine. Pourtant, Chen voulait une adaptation avec des
éléments propre à Taiwan.
Lorsque
j’ai vu cette pièce (j’ai assisté à leurs répétitions et je suis allée voir la
séance du 10 octobre) ce qui m’a frappé le plus, c’était la scène où il a
montré la vie de ce condamné, avant l'exécution. Ce n’est jamais comme une feuille de papier vierge. Il doit y avoir des raisons pour qu’il commette un crime.
La vie de ce condamné, et même sa mort ne laisse jamais un vide. Sa famille,
ses amis doivent souffrir à cause de son exécution. Pour moi, pour
réfléchir à la peine de mort, il ne faut pas le réduire à une exécution Il faut
voir tous les aspects, non seulement la raison pour laquelle le
crime a été commis, mais aussi combien de personnes sont affectées par la peine de
mort. Si l’on arrive à voir tous ces aspects, on ne va pas dire naïvement
que l’on va soutenir la peine de mort et que l’on veut que le criminel soit
mort puisque la peine de mort a de très nombreuses conséquences.
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