- Aujourd'hui : Finir le portrait de Chen Yi-Wen puis l'envoyer au BFT
- Haïkus ?
- Élaborer le conducteur de l'émission pour mardi prochain ?
- la semaine prochaine : Présentation du livre sociologie de l'alimentation + texte de Barthes "la cuisine du sens" + Mythologies "le vin et le lait" "le bifteck et les frites"
La séance aura pour objectif (prétexte) l'élaboration (amélioration) du questionnaire pour l'entretien avec Sophie Hong.
Nous disposons de plusieurs documents pour élaborer ce questionnaire et pour nourrir une réflexion sur la mode à partir des travaux de Roland Barthes.
Le Système de la mode est un "livre de méthode". C'est le produit de plusieurs années de recherche. Il n'est pas possible pour nous de suivre une telle méthode. Cependant analyses et méthodes peuvent nous donner des informations non seulement sur la mode mais également sur les limites de notre discours.
Recension
(plutôt des notes inachevées)
Système
de la mode 1967
Un livre de méthode
Un livre de méthode
I
– Le vêtement écrit :
Roland Barthes distingue d’emblée trois vêtements :
vêtement réel, vêtement image et le vêtement écrit et précise qu’il ne
n’étudiera que le troisième. Essentiellement pour des raisons méthodologiques:
pureté structurale du système étudié.
Il s’intéresse donc à la transformation du vêtement réel en
représentation verbale.
L’avantage du système de la mode est qu’il offre à
l’analyste une synchronie pure : la
mode change chaque année (18).
La lecture des magazines de mode est un fait social : littérature de masse… La moitié des femmes
lisent des magazines de modes en France. (19) Mais la sémiologie ne procède pas
comme le ferait une sociologie de la mode.
Barthes s’appuie essentiellement sur la lecture de deux
d’entre eux : Elle et le Jardin
de la mode de l’année 1958-59. Ce qui constitue un corpus saturé (21).
Que se passe-t-il quand un objet réel ou imaginaire est
convertit en langage ? (22)
La description est une technique commune à la mode et à la
littérature. Plusieurs fonctions : fonction de connaissance (qui passe par
une intellectualisation). La mode intellectualise le vêtement (24) ;
fonction d’emphase (qui restaure l’usure du système) et assure une
structuration du système (elle renforce l’intelligibilité) (26)
Barthes fait une analogie entre l’opposition propre à la
linguistique langue/parole et vêtement/ l’habillement. La mode ne s’embarrasse
pas de l’usage particulier qu’on fait du vêtement (habillement). La mode est
institutionnelle comme la langue. Peu importe les usages individuels qu’on en
fait. (28-29)
II –
la relation de sens :
Barthes utilise un principe de reconnaissance des unités
linguistique grâce à l’épreuve de commutation…
« Soit une structure donnée globalement. L’épreuve de
commutation consiste à faire varier artificiellement un terme de cette
structure et à observer si cette variation introduit un changement dans la
lecture ou l’usage de la structure donnée » (30)
Repérer des unités et créer des classes commutatives.
Ex : « ce cardigan est long et sage lorsqu’il est
doublé et amusant lorsqu’il est réversible » 31.
Changement du vêtement entraîne changement caractère…
1°
cas : Classe vêtement / monde : « Les imprimés
triomphent aux courses »
Deux grandes classes si on réunit l’ensemble du corpus du
vêtement écrit.
1 – classe commutative des traits vestimentaires
2 – classe commutative des caractériels
1 – le vêtement
2 – le monde
2°
cas : vêtement /mode « boléro court, taille à la
taille, pour l’ensemble en shetland bleu turquoise, la veste au ras du cou, les
manches au coude et deux poches gilet à la jupe »
1 – Il n’y a qu’une seule classe commutative.
2 – La deuxième classe est implicite.
III
– Entre les mots et les choses
Pour
expliquer le principe sémiologique, Barthes transpose les acquis de la
linguistique à un autre système de signe qui diffère quelques peu de celui de
la langue (qui lui est doublement articulé)
Langage articulé : système rhétorique
|
E
|
C
|
||
Langage articulé : système terminologique
|
E
|
C
|
||
Code réel
|
E
|
C
|
||
(E = Enoncé. C= Contenu)
3 système rhétorique
|
Sa :
Phraséologie du moniteur
|
Sé :
« rôle du moniteur »
|
||
2 système terminologique
|
Sa :
/le rouge est le signe de l’interdiction/
phrase
|
Sé :
/le rouge est le signe de l’interdiction/
proposition
|
||
1 Code routier réel
|
Sa :
Perception du rouge
|
Sé :
Situation d’interdiction
|
||
Système du vêtement écrit des ensembles A et b
-
Systèmes des ensembles A
4 système rhétorique
|
Sa :
Phraséologie du journal
|
Sé :
Représentation du monde
|
|||
3 connotation de mode
|
Sa :
Noté
|
Sé :
Mode
|
|||
2 code vestimentaire écrit
|
Sa :
phrase
|
Sé :
proposition
|
|||
1 Code vestimentaire réel
|
Sa :
Vêtement
|
Sé :
monde
|
|||
-
Systèmes des ensembles B
3 système rhétorique
|
Sa :
Phraséologie du journal
|
Sé :
Représentation du monde
|
||
2 code vestimentaire écrit
|
Sa :
phrase
|
Sé :
proposition
|
||
1 Code vestimentaire réel
|
Sa :
Vêtement du rouge
|
Sé :
mode d’interdiction
|
||
Le système rhétorique est celui de la connotation et du
métalangage. C’est lui qui véhicule une vision du monde. (47)
Remarques :
dans sa préface, R. Barthes considère avec un peu de dépit son ouvrage qu’il
considère dépassé. Certaines notions comme la notion de système (remplacé par
la notion de paradigme) ou bien encore la présentation ternaire du signe (signifiant-signifié-référent)
IV
– le vêtement sans fin
L’analyse sémiologique se fait essentiellement par découpage et transformation grâce à l’épreuve de commutation.
·
Exemple de transformation du rhétorique
au terminologique. Il s’agit de dépouiller la part rhétorique d’un énoncé
« évaporer les métaphores » (55).
Ex : « l’après-midi les robes froncées
s’imposent » = « les robes froncées sont signes de
l’après-midi »
·
Transformation du terminologique au
code vestimentaire
Ex : robe ·
froncée º après-midi
Code terminologique fondamental : nécessaire à
« l’élaboration idéologique » (59)
L’intérêt de ces transformations est de trouver des modèles
formels qui permettent la généralisation à vocation universelle. (61)
LE CODE VESTIMENTAIRE 1 : LA STRUCTURE DU SIGNIFIANT
V
– L’unité signifiante :
Par l’épreuve de commutation permet de repérer la plus
petite unité signifiante (70), Barthes repère une matrice signifiante
constituée de trois termes : objet (visé par sa signification), support,
variant. (OSV : un chapeau (O) à calotte (S) bombée (V)
Le variant (vestème), repérable par des oppositions de traits pertinents, à l’intérieur du syntagme, se
caractérise systématiquement par son immatérialité.
Syntagme et système (on dirait paradigme).
On appellera trait cette partie de la matrice qui est
composée du support et du variant (79).
VI
– confusion et extension :
Dans cette partie, B. analyse les différentes combinaisons
et architecture de la matrice.
Il développe également le concept de « routines ».
On pourrait comparer la matrice à une patern,
des routines, ou encore des « briques » (termes qui expliques sa
présence dans les carnets de Chine), analogues aux « configurations
élémentaires ». (cf. les « briques » ou « sous
routines » sont des morceaux de calculs codés à l’avance… et que l’on utilise
comme des briques dans la construction de tout code »… Mandelbrot, Logique, langage et théorie de l’information),
94.
Le but de toute cette syntaxe : faire passer du banal à
l’original, du jamais-vu ou du jamais lu. (95)
VII
– Assertion d’espèces
Une partie du travail
du sémiologue consiste à classer et à déterminer des espèces dans une logique
de formalisation (« on pourrait très bien imaginaire une machine à faire
la mode »)
L’espèce suppose de nommer une chose. Et un prélèvement un
sein d’une classe (le genre). Ce prélèvement s’effectue par l’épreuve
d’incompatibilité (syntagmatique) : fréquent, possible, impossible.
VIII
– Inventaires
Des genres… listes…
IX
– Variants
Pour identifier ces classes ou variants (au sens générique
du mot), , il suffit de constituer, il suffit de constituer tous les termes
repérer par l’épreuve de commutation en
liste d’incompatibilité syntagmatiques : une jupe ne peut pas être à la
fois ample et ajustée, ces termes font donc partie de la même classe, ils appartiennent
au même variant (« ajustement ») (120)
X
– Variants de relation
En tout, une trentaine de variants analysés
XI
– Le système :
Entendre par système la relation paradigmatique… paradigme
par opposition au syntagme. Terminologie qui n’est pas encore en vigueur.
L’avantage du système, c’est qu’il permet d’éviter l’écueil
du binarisme (ou du digitalisme), 173.
Le code vestimentaire est partagé entre les oppositions
binaires et les paradigmes sériels…
XII
– Le syntagme :
La syntaxe de mode, libre et infiniment combinatoire,
échappe à tout inventaire.
LE CODE VESTIMENTAIRE 2 : LA STRUCTURE DU SIGNIFIÉ
XIII
– Les unités sémantiques :
XIV
– Combinaisons et neutralisations :
Le vêtement universel
LE CODE VESTIMENTAIRE 3 : STRUCTURE DU SIGNE
XV
– Le signe vestimentaire :
Comme le signe linguistique « l’union du
signifiant et du signifié » dépend de l’arbitraire et de La motivation.
Double fonctionnement naturel et social. 217.
Le signe de la mode est arbitraire élaboré par une
institution, le fashion group. (219)
Acte contractuel.
LE SYSTÈME RHÉTORIQUE
XVI
– Analyse du système rhétorique
Le plan général de la connotation qui couvre le code
vestimentaire dans son entier.
Trois petites rhétoriques
- poétique du vêtement
- rhétorique du signifié mondain (représentation que la mode
donne du monde)
- rhétorique du signe de la mode : raisons de la mode.
La mode à ce niveau est porteuse d’une vision (230) celle
que le journal se donne et donne du vêtement.
Les deux ensembles A et B sont l'objet d'analyses distinctes.
Ensemble A : langage du stéréotype (journaux populaire)
Ensemble B : syntaxe pur de la mode (journaux à lectorat socialement favorisé)
1 - EXTRAIT "la femme de mode":
Roland Barthes dégage le portrait type de la femme "signifiée" par les revues de mode.
En appendice du Système de la mode essentiellement synchronique, R. Barthes envisage la mode selon un aspect diachronique. Ici, la comparaison avec les travaux de Lipovetsky pourraient être pertinente.
Quelles autres questions pour l’entretien ?
(on peut s’aider pour répondre à cette question de l’article sur la mode + du commentaire de Schaeffer)
Piste à développer…
- Paris ? Histoire de la mode ? (boutique à Paris)
- Mode ? Temps ?
- mode symbole de futilité ?
- le rapport entre littérature et mode… (rapport librairie-le Pigeonnier)
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