Voici un mail de compte rendu signé Aurélie Kernaleguen qui a encadré la journée de stage Jou à la TIBE. :
L’inauguration s’est très bien déroulée hier, promesse d’un public nombreux pour ta séance de dédicaces sur le pavillon français samedi !
J’ai accueilli ton élève Jou Tseng au BFT hier pour sa journée de stage. C’est une jeune demoiselle très agréable et volontaire qui a un bon niveau de français malgré le fait qu’elle n’ait pas encore eu l’occasion d’aller en France. Elle a également fait preuve de beaucoup de sérieux.
Pour revenir sur le déroulement de la journée, dans la matinée je lui ai présenté le cadre de travail du Bureau français et plus particulièrement mes tâches au service de presse et de communication. Nous nous sommes attardés sur le volet de la rédaction quotidienne de la revue de presse sur la France dans la presse locale.
Anne Rulliat, chef de ce service, a également pris le temps de lui dresser un cadre plus général de ses fonctions et de nos missions de communication en dipmomatie.
Jou Tseng a ensuite eu l’occasion de s’essayer concrètement à la communication en assurant la couverture presse de l’inauguration du pavillon français au TIBE. Elle a pris des photographies de l’évènement et rédigé des présentations en français et en chinois sur deux volets que nous avons publié dans l’après-midi sur nos réseaux (Page Facebook et Site internet du BFT):
-Inauguration du pavillon français :
-Remise du prix ATTF :
Une journée bien remplie !
Stage 2 : Joana (許文敏) un mois auprès d'Asialyst
Introduction
Au cours
de mon expérience d’assistante de français à l’Université Nationale Centrale de
Taiwan, j’ai pu suivre le cours de « littérature appliquée au journalisme et à
la radio » de M. Ivan GROS au premier semestre. Nous nous sommes
essentiellement penchés sur la question du journalisme littéraire à travers
divers articles de journalistes renommés tels que Albert Londres, Emmanuel
Carrère, Jean Hatzfeld ou encore Florence Aubenas.
En
parallèle, nous avons également réalisé deux interviews au sein de
l’université, en collaboration avec deux professeurs du département de français
: Mme KAN Chia-Ping et Mme HSU Chia-Hua. Dès lors, nous nous sommes concentrés
sur les carrières journalistiques d’Honoré de Balzac et d’Albert Camus.
Au cours
du semestre, Mr GROS nous a informé de la possibilité de faire un stage à
Paris, soit chez Radio Campus, soit chez Asialyst. Mon choix s’est porté sur
Asialyst pour deux raisons : premièrement, aucun étudiant ne s’est porté
volontaire pour y faire son expérience jusqu’à maintenant. Deuxièmement, ayant
très peu de connaissance dans le domaine journalistique, ce stage était
l’occasion pour moi d’en apprendre davantage sur les dessous des articles et
reportages. Ainsi, j’ai effectué mon stage du 18 janvier au 15 février 2017 en
tant qu’assistante en journalisme en ligne.
Asialyst
a la particularité d’appartenir au journalisme en ligne, utilisant Internet
comme principal support. Ce site d’informations se concentre essentiellement
sur l’actualité asiatique, en matière de politique, d’économie, de société,
d’environnement, de culture et d’histoire. Il a été fondé le 4 mai 2015 par
Joris Zylberman. Le bureau d’Asialyst se situe au 6 ter rue Rouget de Lisle, à
Courbevoie.
Les
différentes personnes que j’ai rencontrées
Joris
Zylberman
Ancien
correspondant à Pékin et Shanghai pour RFI et France 24, Joris Zylberman est
fondateur, directeur de publication et rédacteur en chef d’Asialyst. Il était
mon tuteur de stage et m’a guidée dans les différentes activités que j’ai effectuées.
Antoine
Richard
Rédacteur
en chef adjoint d’Asialyst, Antoine Richard est un spécialiste de la Chine.
Cela fait plus de dix ans qu’il multiplie les voyages en Asie. Il a d’ailleurs
été secrétaire général de l’Antenne des sciences sociales et des Ateliers
doctoraux à Pékin.
Alexandre
Gandil
Doctorant
à Sciences-Po, Alexandre Gandil a écrit sa thèse sur « Kinmen et la
gouvernementalisation de l’insularité dans le détroit de Taiwan». Il est
journaliste et cartographe chez Asialyst. Il a également contribué à la
rédaction des fiches étudiantes.
Robert
de Quelen
Coach en
gestion interculturel, Robert de Quelen a contribué à la création du club
Asianoveo en partenariat avec Asialyst. L’objectif majeur de ce club est de
créer un réseau franco-asiatique. Il est destiné à la fois aux Français
expatriés ou en voie d’expatriation désireux de partager leurs expériences et
de donner des conseils pour monter un projet professionnel, mais aussi aux
Asiatiques qui s’intéressent au monde francophone.
Mon
premier jour de stage
Mon stage
a officiellement commencé le 19 janvier 2017. J’ai pu rencontrer mon tuteur, M.
Joris Zylberman, pour la première fois. Après une brève discussion sur mon
parcours scolaire, nous sommes rentrés dans le vif du sujet : comment
fonctionne Asialyst et ce qu’il attendait de moi. J’ai ainsi pu apprendre qu’Asialyst
se basait spécialement sur la presse en anglais car, selon les dires de M.
Zylberman, la presse française est souvent « à la traîne ».
Ensuite,
M. Zylberman en est venu aux différentes tâches que j’avais à effectuer : une
curation quotidienne de 3000 signes (espaces compris) et un dossier thématique
sous forme de mémo pour les étudiants à propos de « 10 idées reçues sur la
Chine » en 25000 signes. Puis, nous en sommes venus aux différents codes
d’écriture pour rédiger un article.
Ainsi,
outre des règles de grammaire et d’orthographe, j’ai pu découvrir la règle des
Cinq W : Who, What, When, Where, Why. Il s’agit des cinq questions de base
auxquelles il faut répondre avant de rédiger tout article. Si l’on ne connaît
pas l’un de ces éléments, il faut le préciser.
Par
ailleurs, j’ai également appris qu’il était important de privilégier les phrases
courtes aux subordonnées, le discours direct au discours indirect et la forme
active à la forme passive. L’idée est de rendre le contenu le plus fluide
possible et de donner au lecteur l’envie de lire l’article.
Les
différentes activités que j’ai menées
1) La
curation
La
principale activité à laquelle je me suis consacrée est la curation. Une
curation désigne le fait de « sélectionner, éditer et partager les contenus les
plus pertinents du Web pour une requête ou un sujet donné1 ». De
manière plus concrète, ce travail s’apparente à une « pêche aux informations »
sur un sujet particulier. L’ensemble doit être concentré sous la forme d’une
revue de presse.
A chaque
fois, M. Zylberman prenait soin de me donner le thème du jour à traiter et les
liens vers les articles les plus pertinents pour réaliser la curation. Les
articles provenaient essentiellement de la presse asiatique comme Straits Times
(presse singapourienne) ou South China Morning Post (presse hongkongaise).
La
curation s’organise de la manière suivante :
- Le chapo est le paragraphe en gras qui introduit la
curation. Il s’agit de
permettre au lecteur d’entrer dans l’article et d’en
définir l’angle
d’approche.
- Le texte constitue le cœur de la curation. Divisé en
trois ou quatre
paragraphes, il doit être introduit par une phrase d’accroche,
puis rythmé
par des connecteurs logiques et des parallélismes.
- Pour chaque élément cité, il faut joindre le lien de
la source.
Ainsi, mon rôle était de lire les articles en anglais et d’en
extraire les informations pertinentes pour les retranscrire sous forme de
synthèse, en un temps limité. Pour chaque curation, je disposais d’1h30 à 2h.
Une fois le travail terminé, M. Zylberman passait à la relecture et à la
correction.
Même si la curation peut paraître simple au premier abord, elle
répond malgré tout à beaucoup d’exigence. Dès lors, j’ai rencontré plusieurs
difficultés liées à la curation :
1/ Relever les informations les plus
pertinentes pour chaque article. Cette étape relève d’un véritable « tri ». Au
début, en rédigeant mes premières curations, j’ai eu du mal viser l’essentiel
dans la collecte d’informations. D’autant plus que je passais beaucoup de temps
à la lecture de chaque article qui parfois n’était pas évident à comprendre du
premier coup. C’est pourquoi j’avais souvent recours à un traducteur
anglais-français pour les mots complexes.
2/
Trouver le mot juste. Il m’est bien souvent arrivé de ne pas trouver le mot
exact correspondant à la notion exprimée dans l’article original en anglais.
Bien qu’ayant consulté des sites de traduction anglais-français ou bien sur les
synonymes, je me suis aperçue que certaines notions n’étaient pas exprimées de
la même façon dans les deux langues.
3/
Adapter mon style d’écriture. Je me suis souvent retrouvée à écrire des phrases
longues pour parler d’une idée ou d’un fait alors qu’ils pouvaient être exprimés
en quelques mots. En effet, il ne s’agit pas juste de relever les informations
pertinentes et de les écrire telles qu’on les a trouvées. Il faut aller droit à
l’essentiel, rendre l’article dynamique, « péchu » et se mettre à la place du
lecteur en relisant la curation.
2) Le
mémo sur « 10 idées reçues sur la Chine »
En dehors
de la curation quotidienne, je me suis également consacrée à un nouveau projet
mis en place par Asialyst : les mémos en dix points dont le but est d’aller
au-delà des idées reçues sur l’Asie. En outre, ils permettent également aux
étudiants de faciliter leurs révisions.
En
comparaison avec la curation, la rédaction du mémo était beaucoup plus ardue.
Un mémo devait contenir 25000 signes, espaces compris. Le travail nécessitait un
certain temps pour rassembler les informations, vérifier les sources et la
véracité du contenu, être concis et synthétique lors de la rédaction. De
manière globale, chaque idée reçue était organisée en trois points : qui
affirme cette idée ? Pourquoi c’est mal formulé / c’est faux ? Pourquoi c’est
partiellement vrai / ambigu ?
Les dix
idées reçues que nous avons répertoriées sont les suivantes :
- La
Chine manipule sa monnaie
- La Chine achète le monde
- La Chine est au bord du gouffre financier à cause de
sa dette
- La Chine dispose d’une économie de marché
- La Chine n’est plus communiste
- Les jeunes Chinois sont tous nationalistes
- La Chine est un pays centralisé
- Les droits de l’homme sont incompatibles avec la Chine
- La Chine est un Etat athée
- La Chine veut dominer le monde
Compte tenu des
difficultés que j’ai rencontrées lors de la rédaction du
mémo et le temps
limité du stage, je me suis essentiellement consacrée au trois premiers points
de la fiche.
Les
liens vers mes différents travaux
Le patron de Samsung libéré, l’enquête
contre Park affaiblie
https://asialyst.com/fr/2017/01/19/coree-patron-samsung-libere-enquete-contre-park-geun-hye-affaiblie/
Donald
Trump, un Mao américain ?
https://asialyst.com/fr/2017/01/20/donald-trump-mao-americain/
Chine
: un nouveau baby-boom insuffisant
https://asialyst.com/fr/2017/01/23/chine-nouveau-baby-boom-insuffisant/
Pourquoi
la justice accélère la procédure contre Park
https://asialyst.com/fr/2017/01/25/coree-du-sud-pourquoi-justice-accelere-procedure-contre-park/
Hong
Kong : les « faits alternatifs » de Pékin sur les véhicules armés de Singapour
https://asialyst.com/fr/2017/01/26/hong-kong-faits-alternatifs-pekin-vehicules-militaires-singapour/
Park
Geun-hye ne s’excuse plus, elle contre-attaque
https://asialyst.com/fr/2017/01/27/coree-du-sud-park-ne-s-excuse-plus-elle-contre-attaque/
La
guerre contre la drogue est-elle finie https://asialyst.com/fr/2017/01/30/philippines-guerre-contre-drogue-finie/
?
La
Corée du Sud peut-elle faire confiance à Trump face au Nord ?
https://asialyst.com/fr/2017/01/31/coree-du-sud-peut-elle-faire-confiance-trump-face-nord/
Corée
du Sud : pourquoi Ban Ki-moon renonce à la présidentielle
https://asialyst.com/fr/2017/02/01/coree-du-sud-pourquoi-ban-ki-moon-renonce-presidentielle/
Philippines
: Duterte implique les militaires dans la guerre anti- drogue
https://asialyst.com/fr/2017/02/02/philippines-duterte-implique-militaires-dans-guerre-anti-drogue/
Corée
: Mattis confirme le bouclier antimissile, la Chine riposte
https://asialyst.com/fr/2017/02/03/coree-mattis-confirme-le-bouclier-antimissile-chine-riposte/
Iran,
mer de Chine : Pékin réagit à la diplomatie de Trump
https://asialyst.com/fr/2017/02/06/iran-mer-chine-pekin-reagit-diplomatie-trump/
Japon
: test antimissile avec les Américains et partie de golf Trump- Abe
https://asialyst.com/fr/2017/02/07/japon-test-antimissile-avec-americains-trump-fera-golf-avec-abe/
La
Chine met en garde Trump contre une guerre en Asie
https://asialyst.com/fr/2017/02/08/chine-met-en-garde-trump-contre-guerre-asie/
Mer de
Chine : Pékin continue de militariser les îles Paracels
https://asialyst.com/fr/2017/02/09/mer-de-chine-pekin-continue-militariser-iles-paracels/
Corée
du Nord : quand Kim Jong-un teste Donald Trump
https://asialyst.com/fr/2017/02/13/coree-du-nord-quand-kim-jong-un-teste-donald-trump/
Les
leçons à tirer pour ma formation personnelle
Durant ce
stage, j’ai appris à être plus rapide et rigoureuse dans mon travail. J’ai
également appris à viser l’essentiel, à me poser les bonnes questions et à
synthétiser mes idées. Même si les tâches que j’ai effectuées relevaient d’un
véritable défi au début, j’ai malgré tout pris beaucoup de plaisir. Au fur et à
mesure de mes rédactions, j’ai pu m’apercevoir de ma progression, notamment du
point de vue de mon style d’écriture. La transition entre le style académique
et le style journalistique n’est pas évidente. En effet, ce dernier se veut à
la fois accessible, concis et précis. Néanmoins, une fois que nous commençons à
en maîtriser les clés, tout est question d’équilibre.
En tant
qu’assistante de français et peut-être future enseignante de FLE, je pense
qu’il est important d’avoir un esprit synthétique pour permettre aux étudiants
de retenir l’essentiel, d’aller droit au but. Faire une synthèse est loin d’être
un exercice facile mais une fois qu’on en comprend le fonctionnement, on peut
l’utiliser dans de nombreux domaines.
Les liens
avec le cours de littérature appliquée au journalisme et à la radio
A travers
ce stage, j’ai pu découvrir et mieux comprendre la manière dont un article
devait être rédigé. Bien que les activités que j’aies menées n’avaient rien à
voir avec le journalisme littéraire, j’ai pu trouver quelques reportages qui
s’en rapprochaient sur le site d’Asialyst. Par exemple, ce témoignage sur Dongi Hamu, une jeune aborigène Amis
qui voulait vivre dans le village de ses ancêtres. Bien que l’auteur
n’écrive pas à la première personne du singulier, il pose les questions et
rapporte les paroles de l’interlocuteur au discours direct. Ainsi, nous avons
l’impression d’assister à un dialogue.
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