"La Littérature vient de condamner un homme à l’échafaud" (...) Les antithèses, les métaphores, les envolées, c’est toute la rhétorique classique qui accuse ici le vieux berger".
"L'Affaire Dominici" Mythologies de Roland Barthes.
"L'Affaire Dominici" Mythologies de Roland Barthes.
Nous avons vu comment Roland Barthes interprétait la condamnation à mort dans le cadre de "l'affaire Dominici". Il y voyait la domination psychologique de la société bourgeoise lisible grâce à l'usage par la justice d'un discours "psychologisant" qui repose sur les mêmes mécanismes que la littérature "réaliste". En effet, cette littérature du "document humain" reconstitue par la psychologie la causalité des faits. (cf. Valéry et "la marquise sortit à cinq heures")
Encore une fois, c'est parce que le monde est un ensemble de signes que le critique (littéraire) peut se permettre de condamner la justice et en l'occurrence, la peine de mort. C'est palpable grâce à l'amalgame de la rhétorique de la justice avec la rhétorique classique.
Pourtant c'est cette même littérature du "document" qu'incarne Victor Hugo avec Le Dernier jour d'un condamné qui reconstitue la psychologie d'un condamné à mort, pour défendre l'abolition de la peine de mort. Aussi le texte de Victor Hugo est une des premières pierres de ce mouvement abolitionniste qui s'achève en France en 1981. La rhétorique classique n'a donc pas fait que condamner des hommes à l'échafaud. La littérature bourgeoise n'a pas toujours été du côté du pouvoir.
Nouvel extrait.
Ils disent que ce n'est rien, qu'on ne souffre pas, que c'est une fin douce, que la mort de cette façon est bien simplifiée.
Eh ! qu'est-ce donc que cette agonie de six semaines et ce râle de tout un jour ? Qu'est-ce que les angoisses de cette journée irréparable, qui s'écoule si lentement et si vite ? Qu'est-ce que cette échelle de tortures qui aboutit à l'échafaud ?
Apparemment ce n'est pas là souffrir.
Ne sont-ce pas les mêmes convulsions, que le sang s'épuise goutte à goutte, ou que l'intelligence s'éteigne pensée à pensée ?
Et puis, on ne souffre pas, en sont-ils sûrs ? Qui le leur a dit ? Conte-t-on que jamais une tête coupée se soit dressée sanglante au bord du panier et qu'elle ait crié au peuple : Cela ne fait pas de mal !
Y a-t-il des morts de leur façon qui soient venus les remercier et leur dire : C'est bien inventé. Tenez-vous-en là. La mécanique est bonne.
Est-ce Robespierre ? Est-ce Louis XVI ?...
Non, rien ! moins qu'une minute, moins qu'une seconde, et la chose est faite. – Se sont-ils jamais mis, seulement en pensée, à la place de celui qui est là, au moment où le lourd tranchant qui tombe mord la chair, rompt les nerfs, brise les vertèbres... Mais quoi ! une demi-seconde ! la douleur est escamotée...
Horreur !
(...)
XLIII
Elle
est fraîche, elle est rose, elle a de grands yeux, elle est belle !
On
lui a mis une petite robe qui lui va bien.
Je
l'ai prise, je l'ai enlevée dans mes bras, je l'ai assise sur mes genoux, je
l'ai baisée sur ses cheveux.
Pourquoi
pas avec sa mère ? – Sa mère est malade, sa grand mère aussi. C'est bien.
Elle
me regardait d'un air étonné ; caressée, embrassée, dévorée de baisers et
se laissant faire mais jetant de temps en temps un coup d'oeil inquiet sur sa
bonne, qui pleurait dans le coin.
Enfin
j'ai pu parler.
–
Marie ! ai-je dit, ma petite Marie !
Je
la serrais violemment contre ma poitrine enflée de sanglots. Elle a poussé un
petit cri.
–
Oh ! vous me faites du mal, monsieur m'a-t-elle dit.
Monsieur !
il y a bientôt un an qu'elle ne m'a vu, la pauvre enfant. Elle m'a oublié,
visage, parole, accent ; et puis, qui me reconnaîtrait avec cette barbe,
ces habits et cette pâleur ? Quoi ! déjà effacé de cette mémoire, la
seule où j'eusse voulu vivre ! Quoi ! déjà plus père ! être
condamné à ne plus entendre ce mot, ce mot de la langue des enfants, si doux
qu'il ne peut rester dans celle des hommes : papa !
Et
pourtant l'entendre de cette bouche, encore une fois, une seule fois, voilà
tout ce que j'eusse demandé pour les quarante ans de vie qu'on me prend.
–
Écoute, Marie, lui ai-je dit en joignant ses deux petites mains dans les
miennes, est-ce que tu ne me connais point ?
Elle
m'a regardé avec ses beaux yeux, et a répondu :
–
Ah bien non !
–
Regarde bien, ai-je répété. Comment, tu ne sais pas qui je suis ?
–
Si, a-t-elle dit. Un monsieur.
Hélas !
n'aimer ardemment qu'un seul être au monde, l'aimer avec tout son amour, et
l'avoir devant soi, qui vous voit et vous regarde, vous parle et vous répond,
et ne vous connaît pas ! Ne vouloir de consolation que de lui, et qu'il
soit le seul qui ne sache pas qu'il vous en faut parce que vous allez
mourir !
–
Marie, ai-je repris, as-tu un papa ?
–
Oui, monsieur, a dit l'enfant.
–
Eh bien, où est-il ?
Elle
a levé ses grands yeux étonnés.
–
Ah ! vous ne savez donc pas ? il est mort.
Puis
elle a crié ; j'avais failli la laisser tomber.
–
Mort ! disais-je. Marie, sais-tu ce que c'est qu'être mort ?
–
Oui, monsieur, a-t-elle répondu. Il est dans la terre et dans le ciel.
Elle
a continué d'elle-même :
–
Je prie le bon Dieu pour lui matin et soir sur les genoux de maman.
Je
l'ai baisée au front.
–
Marie, dis-moi ta prière.
–
Je ne peux pas, monsieur. Une prière, cela ne se dit pas dans le jour. Venez ce
soir dans ma maison ; je la dirai.
C'était
assez de cela. Je l'ai interrompue.
–
Marie, c'est moi qui suis ton papa.
–
Ah ! m'a-t-elle dit.
J'ai
ajouté :
–
Veux-tu que je sois ton papa ?
L'enfant
s'est détournée.
–
Non, mon papa était bien plus beau.
Je
l'ai couverte de baisers et de larmes. Elle a cherché à se dégager de mes bras
en criant :
–
Vous me faites mal avec votre barbe.
Alors,
je l'ai replacée sur mes genoux, en la couvant des yeux, et puis je l'ai
questionnée.
–
Marie, sais-tu lire ?
–
Oui, a-t-elle répondu. Je sais bien lire. Maman me fait lire mes lettres.
–
Voyons, lis un peu, lui ai-je dit en lui montrant un papier qu'elle tenait
chiffonné dans une de ses petites mains.
Elle
a hoché sa jolie tête.
–
Ah bien ! je ne sais lire que des fables.
–
Essaie toujours. Voyons, lis.
Elle
a déployé le papier, et s'est mise à épeler avec son doigt :
–
A, R, ar R, E, T, rêt, ARRÊT...
Je
lui ai arraché cela des mains. C'est ma sentence de mort qu'elle me lisait. Sa
bonne avait eu le papier pour un sou. Il me coûtait plus cher, à moi.
Il
n'y a pas de paroles pour ce que j'éprouvais. Ma violence l'avait
effrayée ; elle pleurait presque. Tout à coup elle m'a dit :
–
Rendez-moi donc mon papier, tiens ! c'est pour jouer.
Je l'ai remise à sa bonne.
–
Emportez-la.
Et
je suis retombé sur ma chaise, sombre, désert, désespéré. À présent ils
devraient venir ; je ne tiens plus à rien ; la dernière fibre de mon
coeur est brisée. Je suis bon pour ce qu'ils vont faire.
XLIV
Le prêtre est bon, le gendarme aussi. Je crois qu'ils ont versé une larme quand j'ai dit qu'on m'emportât mon enfant.
C'est fait. Maintenant il faut que je me roidisse en moi-même, et que je pense fermement au bourreau, à la charrette, aux gendarmes, à la foule sur le pont, à la foule sur le quai, à la foule aux fenêtres, et à ce qu'il y aura exprès pour moi sur cette lugubre place de Grève, qui pourrait être pavée des têtes qu'elle a vu tomber.
Je crois que j'ai encore une heure pour m'habituer à tout cela
XLV
Tout ce peuple rira, battra des mains, applaudira.
Et parmi tous ces hommes, libres et inconnus des geôliers, qui courent pleins de joie à une exécution, dans cette foule de têtes qui couvrira la place, il y aura plus d'une tête prédestinée qui suivra la mienne tôt ou tard dans le panier rouge. Plus d'un qui y vient pour moi y viendra pour soi.
Pour ces êtres fatals il y a sur un certain point de la place de Grève un lieu fatal, un centre d'attraction, un piège. Ils tournent autour jusqu'à ce qu'ils y soient.
XLVI
Ma petite Marie ! – On l'a remmenée jouer ; elle regarde la foule par la portière du fiacre, et ne pense déjà plus à ce monsieur. Peut-être aurais-je encore le temps d'écrire quelques pages pour elle, afin qu'elle les lise un jour, et qu'elle pleure dans quinze ans pour aujourd'hui.
Oui, il faut qu'elle sache par moi mon histoire, et pourquoi le nom que je lui laisse est sanglant.
XLVII
MON HISTOIRE
Note de l'éditeur – On n'a pu encore retrouver les feuillets qui se rattachaient à celui-ci. Peut-être, comme ceux qui suivent semblent l'indiquer, le condamné n'a-t-il pas eu le temps de les écrire. Il était tard quand cette pensée lui est venue.
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Commentaire : Quel est l'argument de Victor Hugo ?
Victor Hugo reconstitue (avec un talent exceptionnel) effectivement la psychologie d'un condamné mais dans le but d'humaniser le criminel et non de le diaboliser. Il s'est "mis, seulement en pensée, à la place de celui qui est là, au moment où le lourd tranchant qui tombe mord la chair, rompt les nerfs, brise les vertèbres...".
Victor Hugo choisit de ne pas nous livrer l'histoire du condamné. Il espère ainsi toucher à l'universel. Dans une version moins minimaliste (cette fois on connaît l'histoire du condamné), Victor Hugo réitèrera l'expérience de reconstitution psychologique à partir de l'histoire - réelle cette fois - de Claude Gueux.
Écouter la radio : autre texte de Victor Hugo contre la peine de mort en podcast sur France Culture. Claude Gueux, une pièce de 1834.
Portrait de Claude Gueux (Maison Victor Hugo)
http://www.franceculture.fr/emission-fictions-le-feuilleton-12-13-claude-gueux-de-victor-hugo-2013-01-11
Ce portrait d'époque qui contient une citation de Victori Hugo, me ramène au "trait" synonyme de Haïku sous la plume de Roland Barthes et au "croquis d'après nature", à la "tradition du portrait d'après modèle vivant", qui est commun à l'art classique du portrait (éthopée et prosopographie) et à cette "littérature de document" qui a "condamné un homme à l'échaffaud" dans "l'affaire Dominici".
Après un interdit de plusieurs décennies par la "modernité" dont Barthes était l'un des dignes représentants, il me semble qu'il y a aujourd'hui un regain d'intérêt pour cette "littérature de document." Notamment à travers la vogue du journalisme littéraire (mais nous anticipons : c'est une question qu'on abordera dans ce cours beaucoup plus tard).
Présentation orale de vos recherches :
Construire l'argumentaire à partir de vos recherches. Élaborez des questions.
Le système pénal à Taiwan par Eléna
Chaque jugement doit
suivre une procédure juridique. La procédure pénale à
Taiwan comporte quatre étapes : l’enquête, la poursuite, le procès et l'exécution. A l’étape de
l’enquête, le procureur est le responsable principal. La collecte de preuves,
la décision de la poursuite au défendeur sont sous sa responsabilité.
A l’étape du procès, chacun suit la doctrine des « Trois systèmes, trois procès (三級三審制)». C’est-à-dire, il faut exécuter un procès effectif à travers trois
procès. Les trois systèmes correspondent à la Cour de District, au tribunal de grande instance et à la Cour Suprême. Au cours du procès, le
défendeur dispose de la liberté physique, mais il doit être encadré par la police. Le procureur présente ensuite les preuves de la culpabilité à la salle d’audience. Puis, le juge porte un jugement et règle
la décision.
La priorité du secret est une caractéristique de la procédure pénale. Selon
le principe de « La présomption d’innocence (無罪推定原則), on doit protéger
la réputation du défendeur ou du suspect avant d’avoir une preuve de sa culpabilité (罪證). En conséquence, les accusations arbitraires sont proscrites en théorie (大肆報導) pour éviter l’influence de
l’enquête.
Ce règlement procède du 245 ème article de la procédure pénale, à
l’avenir, le procureur, le procureur chargé des affaires, les officiers de
police judiciaire, la police judiciaire et les avocats ne peuvent pas publier les informations de l’enquête sauf dans l'intérêt public.
Cependant, comment la presse peut-elle rapporter les informations en respectant le principe du secret de la procédure ? Le procureur du bureau de district de Taipei (台北地檢署) a
fait quatre propositions : la première, on fournit un endroit
approprié aux journalistes pour faire des conférence de presse ; le deuxième, pour éviter d'influencer
l’enquête des procureurs, on organise un itinéraire d’interviews convenable ; le troisième, le porte-parole doit accepter une consultation pour faire un bilan du déroulement des événements deux fois par jour ; le quatrième, dans le but
du respect du droit du savoir, le procureur du bureau de district de Taipei donnera un calendrier quotidien du tribunal (每日庭期表) au
public.
Questionnaire – Le
système pénal français (Angélique)
Le système pénal français est dite « inquisitoire ». Le juge qui représente l’État joue un rôle actif dans la procédure judiciaire pour « rechercher la vérité que l’accusé reconnaisse ou non sa culpabilité »[1]. En comparaison avec le système accusatoire des pays anglo-saxon qui permet à l’accusé de faire leur enquête pour se défendre, celui de France donne plus de pouvoir au juge. L’enquête inquisitoriale respecte le principe de secret, et l’accusé n’est pas capable de faire sa propre enquête excepté pour défendre son dossier.
Avant 1981 (date de l'abolition de la peine de mort en France), le tribunal d’assises se composait de trois magistrats et neuf
jurés, mais la décision du président jouait un rôle décisif pour la mort pénale
de l’accusé. Les jurés votaient en faveur de l’accusé pour réduire la possibilité
de prononcer une condamnation fatale. Après la condamnation, l’accusé avait le droit
de se pourvoir en cassation. Le président pouvait décider s’il graciait le condamné. Il examinait l’affaire et les rapports avec les personnes impliquées,
consultait l’opinion du Conseil supérieur de la magistrature, le bureau des
grâces au ministère de la justice et les avocats de la défense, et puis il
prenait sa décision.
Avant que la peine de mort soit officiellement abolie en France, le
destin du condamné était souvent saisi par la décision du juge et du président, laquelle impliquait non seulement la conviction personnelle, mais aussi la
considération de l’atmosphère sociale ou de la position politique. (Ces
derniers jours à Taiwan, plusieurs sentences de mort ont été exécutées après des crimes qui avaient choquées l'opinion publique taïwanaise [2][3]). Il nous semble
souvent que la peine de mort est une question d’humanité, mais c’est
aussi un système social incarné par « l’État »
et le « gouvernement ». Il y a pas d’un seul aspect pour nous en
discutant ce sujet.
[1] Comparaison
entre le système pénal américain et français|Le monde
http://www.lemonde.fr/societe/infographie/2006/03/30/comparaison-entre-le-systeme-penal-americain-et-francais_756406_3224.html#fEqHEs4V3urXXvvQ.99
http://www.lemonde.fr/societe/infographie/2006/03/30/comparaison-entre-le-systeme-penal-americain-et-francais_756406_3224.html#fEqHEs4V3urXXvvQ.99
[2] 羅瑩雪二度執行死囚槍決令 割喉案、鄭捷事件前後發生|ETtoday東森新聞雲
http://www.ettoday.net/news/20150605/516893.htm#ixzz3ohyNQBjx
http://www.ettoday.net/news/20150605/516893.htm#ixzz3ohyNQBjx
[3] 6死囚因他們伏法 龔重安、鄭捷無感|蘋果即時
http://www.appledaily.com.tw/realtimenews/article/new/20150606/623829/
http://www.appledaily.com.tw/realtimenews/article/new/20150606/623829/
Camus et la peine
de mort (présentation par Régine)
L'œuvre de Camus est traversé par la pensée de la mort et en particulier à travers la question de la peine de la mort. En 1957, il publie un essai nommé « Réflexions
sur la guillotine ». Dans cet article, Camus exprime clairement son point
de vue sur la peine capitale. Il est contre ce châtiment et explique les raisons pour lesquelles il soutient l’abolition de la peine de mort. Camus
croit que cette punition est non seulement inutile, mais profondément nuisible.
D’abord,
il pense que la peine de mort souille notre société et ses partisans ne peuvent
pas la justifier en raison. En général, le grand argument des partisans de la
peine capitale est l’exemplarité du châtiment. Mais pour Camus, la société ne
croit pas elle-même à l’exemplarité dont elle parle. Si la société justifie la
peine de mort par la nécessité de l’exemple, elle doit se justifier elle-même
en rendant l'exécution publique nécessaire. Mais elle ne le fait pas. Elle sait que ces
cérémonies horribles ne peuvent que réveiller le crime ou la jeter dans le
désarroi.
Ensuite,
ce châtiment, qui sanctionne sans prévenir, s’appelle en effet la vengeance.
C’est comme la loi du talion. Généralement, les proches de la victime désirent
être vengés, mais les parents du condamné connaissent alors une douleur plus
forte et Camus pense que c’est injuste.
De plus,
la peine de mort est éliminatrice. Elle élimine définitivement le condamné. Il
y a donc des risques d'erreurs judiciaires irrémédiables.
l’abolir immédiatement.
Présentation de la pièce de Victor Hugo par David
Le
dernier jour d’un condamné,
roman de Victor Hugo , raconte la confidence d’un condamné au cour de ses derniers jours passés en prison. Sous la plume de ce condamné, son expérience
derrière les barres en fer, sa vie avant la condamnation, ses relations avec sa famille, prennent vie sous nos yeux sous forme d’un monologue Ce roman nous sert à témoigner
comment l’injustice sociale a pu accabler un individu jusqu’à son effacement de
la société ; c’est-à-dire, sa solitude absolue. Ce roman fut l’un des rares romans qui évoquent le sujet de la peine de mort, et c’est sans doute
pour cette raison qu’il est devenu l’un des romans que l’on adapte le plus au théâtre .
En 2015, le thinker theatre a adapté ce
roman à taïwan sous le titre chinois 死刑犯的最後一天. Cette pièce, dont le scénariste 陳以文 s’est
inspiré du roman de Hugo, et a collaboré avec le thinker theatre ; veut
évoquer une autre réflexion sur la peine de mort à Taïwan, qui reste un sujet encore très controversé et dont les avis s'opposent. Avec ce roman , 陳以文 intègre
les éléments de Taïwan liés à ce sujet pour donner une autre vision sur la
peine de mort. Il raconte la vie d’un condamné à Taïwan qui attend son exécution. On voit que contrairement à ce que Hugo fit pour raconter
l’histoire, le scénariste donne les paroles à des personnages invisibles pour
amener les spectateurs à voir ce sujet d’une manière différente.
http://www.storm.mg/article/68067
Présentation de Chen Yi-wen par Mei-ling
陳以文
國立藝術學院戲劇系畢業。
學生時期就已經在劇場、電視、電影領域中活躍。具有演員、劇作家、編劇、導演多重身分。
電影作品《運轉手之戀》(2000年)獲得三七屆金馬獎評審團大獎,台北電影節評審團大獎及最佳導演獎。
Chen Y-Wen
Il fait du théâtre, de la télévision et du cinéma depuis qu’il est étudiant. Il est acteur, comédien mais aussi scénariste et réalisateur. Son
film L’amour du conducteur, en 2000 obtient le Prix du Jury aux
Golden Horse Film Festival Taipei. Ainsi que le
grand Prix du Jury et celui de la mise en scène au Taipei Film Festival.
https://zh.wikipedia.org/wiki/%E9%99%B3%E4%BB%A5%E6%96%87_(%E5%B0%8E%E6%BC%94)
褶子劇團
褶子劇團成立於2013年,主要是由張哲龍(劇場舞台設計、影像編導)及朱芷瑩(跨界劇場、電視、電影)帶領團隊,以大稻埕〈思劇場〉作為表演基地,推廣表演藝術、兒童劇場、音樂、舞蹈、繪畫等多項跨領域藝術工作。
La troupe
Zhe-Zi est fondée en 2013. Elle est dirigée par Zhang Zhe-Long (scénographe,
réalisateur et scénariste), Zhu Zhi-Ying(comédienne pour le théâtre, la télévision et le cinéma). Le théâtre Thinker à Da-Dao-Cheng est le lieu où elle se produit. Elle expérimente l’art de la scène, le
théâtre pour enfant, la musique, la dance et la peintre sur scène.
Questionnaire :
1 - Pourriez-vous vous présenter et présenter votre parcours de metteur en scène et de comédien ?
2 - Pourriez-vous présenter votre collaboration avec la troupe de Thinker theater.
3 "Nous sommes tous condamnés à mort" écrivez-vous. Pourquoi pensez-vous être condamné à mort?
4 Qu'est-ce qui a motivé la mise en scène de ce texte de V. H. ? Est-ce que l'oeuvre de V. H. est encore d'actualité ?
5 Dans le roman seul le condamné parle; pourquoi donnez-vous la parole à la famille ?
6 Pourquoi une pièce de théâtre plutôt qu'un essai ? Par exemple Camus considère que la peine de mort ne peut pas être fondée en raison...
7 Camus considère que la peine de mort est un mauvais exemple pour la société, qu'en pensez-vous ?
8 Pensez-vous adapter ce texte au cinéma ?
9 Pensez-vous que la peine de mort est une question politique ou morale ?
10 Quelles critiques pourriez-vous faire au système pénal taïwanais ?
11 Quel système pénal vous semble-t-il plus juste ?
12 Quels obstacles Taiwan doit encore surmonter avant de pouvoir abolir la peine de mort? (Il a fallu deux siècles à la France.)
Répartition des questions :
Elisabeth
David
Angélique
Mei-ling
Responsables de l'enregistrement :
Régine
Cléo
Photo
Elena
Retour sur la fiche : "un bon entretien". Voici quelques conseils supplémentaires.
Fiche : entretien
radiophonique ou Interview (deuxième partie)
Prise de contact avec l’interlocuteur :
Il faut inviter l’interlocuteur, éveiller son intérêt et
lui donner envie d’être interviewé en faisant preuve notamment de curiosité, de
déférence, de séduction. C’est l’objectif principal de la prise de contact. De plus, c’est
un bon moyen pour voir si ton sujet correspond bien à l’invité.
Si
l’invité est trop bavard, il faut lui dire poliment qu’on préfère l’interroger
plus tard, lors de l’interview.
Il faut éviter de dévoiler ses questions avant le début de l’interview. Sinon l’interview perdra de sa vivacité.
•
Informe-toi sur ton interlocuteur : son nom et prénom, son titre et sa
profession, la manière dont il souhaite qu’on s’adresse à lui.
• Explique-lui qui tu es et
ton projet : ton nom, la station de radio pour laquelle tu travailles, ton
émission, le sujet, les thèmes principaux et la longueur approximative de l’interview.
•
Conviens d’un lieu adéquat et de la date de l’interview.
Observe
ton interlocuteur : Est-il bavard, timide, est-il habitué aux médias, est-il
réservé, arrogant, etc. ? De quoi aime-t-il parler ? Ces observations
t’aideront à poser les bonnes questions lors de l’interview.
Liste de questions: Quelles questions veux-tu poser?
•
Rassemble les questions qui te viennent à l’esprit (brainstorming) et ensuite reclasse-les !
•
Pars des points forts et des traits particuliers de ton invité: de quel sujet
parle-t-il particulièrement bien ? Quel sujet maîtrise-t-il bien ?
•
Quel sera le fil conducteur et le titre de l’interview? Quelles
questions poser pour donner une structure solide à ton interview ? Ne
traite pas trop d’aspects à la fois, mieux vaut être clair et concis!
•
Quelle sera ta première question?
•
As-tu structuré l’interview de manière à ce que les auditeurs puissent
comprendre le sujet?
•
Note plutôt des mots clés que de longues questions!
•
As-tu noté des chiffres ou des déclarations, avec lesquelles tu souhaites
confronter ton interlocuteur ?
•
Disposes-tu de toutes les informations dont tu as besoin? Ou dois-tu faire de
plus amples recherches ?
Répète
l’interview dans ta tête ou avec un collègue! Ose formuler des questions
critiques : poser poliment une question critique est souvent d’une
grande aide!
Les Haïkus radiophoniques : quelques exemples
Haiku n°2
https://soundcloud.com/ivan-546966006/haiku-n2-daan
Haiku n°3
https://soundcloud.com/ivan-546966006/haiku-dan-bin
A vous de jouer !
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